Des mois ... Oui, des mois qu'on ne l'avait pas vu, pas aperçus une seule fois. Swifkill ... Où était-elle pendant tout ce temps ? Que faisait-elle ? Et pourquoi cette disparition soudaine, sans dire un mot ? En vérité, la louve était partie quelques temps, elle avait quitté les terres de PW un temps. Pourquoi donc ? Même elle ne le savait pas, elle avait simplement eu envie de partir, « prendre l'air » si je puis dire.

Sur la plage au sable clair et fin bordant la mer, la louve au pelage blanc dormait profondément, roulé en boule. Un vent frais faisait vagueller sa fourrure de neige alors que le Soleil la réchauffait le reste du temps. Swifkill ouvrit un oeil, balayant l'horizon. Elle ouvrit l'autre, puis se mit sur le dos, regardant le ciel. Depuis quelques temps, une chose hantée ses rêves, un loup plus précisément. Lui ... Celui qui avait tout changé ...

Elle se leva, puis s'étira en bayant aux corneilles. La nuit avait été froide et malgré l'Astre qui réchauffait la Terre, la Nocturne était gelée !

''J'étais tellement heureuse de revenir sur PW ... Tout ça m'avait manqué et surtout ma meute plus que spécial.'' Penssait-elle, en s'asseyant au bord de l'eau. Elle regardait son reflet dans l'eau, un sourire en coin. Malgré sa joie d'être de retour, la louve avait comme l'impression que quelque chose se tramait ... D'autant plus qu'une vielle odeur de bipèdes traînaient dans les parages et ... L'odeur d'un lupin, toute proche. Swif' se retourna, balayant du regard la plage. À une bonne dizaine de mètre, il y avait un loup ou une louve. La Nocturne se tenait bien droite, la tête haute, ne reconnaissant pas l'odeur de ce loup ou de cette louve.

Swifkill gardait toujours la tête haute et essayait de savoir qui se trouver là-bas. Un loup, déjà, c'était certain. Mais il ne portait pas d'odeur qu'elle connaissait. Il n'était ni Aventure, ni Tranquille, ni Ciel et ni Nocturne. Solitaire ? Il n'en avait pas vraiment l'air ... La Nocturne avait envie de faire connaissance avec cet inconnu, elle se mit à trottiner en sa direction d'un air joyeux, grand sourire. Pourquoi pas hein, le ridicule ne tue pas.

- Bien le bonjour, dit-elle joyeusement alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres du loup.

C'était un grand loup gris, à la belle musculature et aux yeux noisettes. ''Ça doit sûrement être un loup bagarreur'' pensa la louve blanche.

"Salut." dit ce loup d'une voix peu agréable avec un regard d'amertume. Swifkill ne souriait plus, elle le regardait, l'air impassible. Tout le monde n'était pas forcément joyeux sur ces terres, elle le compris bien. Le loup gris détourna le regard. La louve le fixait, réfléchissant. Une part d'elle se sentait mal à l'aise, très mal à l'aise.

- Je ... Pardonnez-moi si ma présence vous importune. Là n'était pas mon intention.

Swif' recula d'un pas. Elle n'osait rien dire, elle attendait patiemment une réaction de la part de son interlocuteur. Mais ce dernier avait un air étrange ... Cela intriguait la Nocturne qui voulait en savoir plus.

Le loup s'assit, tournant le dos à Swifkill. Il finit il lui jeta un regard en coin puis répondit en soupirant : « Là n'est pas la question. On est libre d'allez où on veut, qu'on importune ou pas, l'avis des gens on s'en fiche, pas vrai ? ». Swifkill s'assit à son tour.

- Non, on ne s'en fiche pas toujours. Enfin ... Ça dépend ... Ca dépend de tout.

Il se mit face à la Louve, lui demandant ce qu'elle faisait ici. Il continua son questionnaire, demandant d'où elle revenait. Swifkill ne pensait pas être aussi indiscrète ... Oui, elle avait quitte sa meute un temps, comme si de rien était, et elle revenait comme une fleur. Elle baissa les yeux, se sentant un peu mal, avant de remarquer le faible sourire du loup envers elle. « Pardonne moi d'être aussi brusque, je suis comme ça avec tout le monde, je ne cherche pas d'amis, mais toi tu es spécial. Je suis Cronos et toi ? » Son sourire devint alors chaleureux. La Nocturne lui rendit son sourire et répondit enfin.

- J'étais partis ... M'évacuer un peu ... Je me sens perdue car j'ai l'impression d'avoir rate tant de choses en mon absence.

Oui, elle se sentait terriblement « à l'Ouest » comme on dit. Elle continua :

- Je ne t'en veux pas du tout. Je suis Swifkill.