Jazz n'avait découvert qu'en quittant son pays la triste vérité que sa race était en train de s'éteindre. Elle en avait été surprise et attristée, mais n'y pouvait rien. Si elle avait pu rougir, elle l'aurait fait... pourquoi était-elle parti ? La raison pouvait paraître tellement ridicule...

"Ça peut paraître idiot... J'étais heureuse chez moi, mais ma mère m'a toujours racontée des histoires tellement merveilleuses sur les gens qui sortaient de leur zone de confort et trouvaient le bonheur, que je suis partie tenter ma chance. Et c'est comme ça que je me retrouve coincé dans des bois."

Elle rit doucement.

"Mais à mauvaise fortune, bon coeur, j'ai fait une belle rencontre."

Elle lui sourit, puis posa à son tour une question :

"tu n'as vraiment jamais pensé à aprtir ? tu es tellement heureux ici, que ça ne t'ai jamais venu à l'esprit ?"

La louve se sentit de nouveau (agréablement) gênée aux paroles de Stan. Elle sourit en baissant les yeux. Le courant passait bien entre eux deux, en tous cas, elle en était contente. Lorsqu'il répondit à sa question, le loup avait une voix triste qui interpella Jazz. Ses yeux verts s'écarquillèrent, plein d'une grande douceur qui la caractérisait. La jeune louve prenait très vite les choses à coeur.
La mexicaine s'arrêta en même temps que lui. Son regard était sur Stan, tout son corps même était tourné vers lui. Elle écouta ses paroles en silence. il avait perdu son frère... Ça avait dû être dur. Elle était fille unique, seule de sa portée, elle ne savait donc pas ce que l'on pouvait ressentir mais pouvait l'imaginer.
Laissant ses sentiments guider ses gestes, elle s'approcha de lui, et lui toucha doucement l'épaule de son museau. Elle était obliger de tendre le cou pour l'atteindre. Puis elle lui répondit avec douceur :

"Je ne peux pas imaginer ce que cela d'être en deuil, mais être seule, je connais. Mes parents me manquent parfois. Mais je sais que la vie a encore beaucoup de chose à m'apporter. Si tu voies moins ceux qui étaient tes amis il y a quelque temps, tu as l'occasion d'en rencontrer d'autres, comme moi ?"

Elle sourit doucement, pour le réconforter. Sa voix était douce, basse, un peu cassée. Cette fois, elle ne détournait pas le regard, mais cherchait celui du loup.

Pourquoi quand je trouve enfin la bonne une autre louve se présenterais?La bonne ? Jazz avait tendance à toujours être honnête, et apparemment Stan aussi ! Elle fût encore gênée, mais ce gêne fût encore surpassé par la surprise. Ils avaient trois ans tous les deux, et se connaissait depuis une demie-heure à peine, comme pouvait-il savoir cela ? Même si Jazz avait toujours rêver du coup de foudre, elle n'était pas sur que c'était ce qu'elle ressentait pour Stan... De l'affection, de la tendresse, et un lien certain, oui, mais de l'amour ? Après un moment de silence, elle répondit finalement à Stan :

"Je viens d'avoir trois ans..."

Elle se sentait si jeune.