La biche sauta sans difficulté au-dessus d’un vieil arbre, qui était sans doute tombés au sol lors d’une tempête. Elle reprit immédiatement son chemin, ne laissant aucune chance au prédateur la suivant de la rattraper. En voyant le tronc, le loup tenta de courir plus vite et sauta. Ses antérieurs touchèrent le sol alors que ses postérieurs le projetèrent en avant, à la poursuite de sa proie. Toujours en pleine cours, il se réalisa bien vite qu’il était revenu sur ses terres.

La biche se fatiguait. Le loup aussi, mais contrairement à la biche, il ne courrait pas à sa vitesse maximum, gardant son énergie pour les dernières enjambées. La biche courrait bien plus vite, mais s’arrêtait par moment, laissant le loup la rattraper avec aisance. Elle s’épuisait bien plus vite que lui.

Et d’un coup, l’erreur. Alors que la biche trébucha en ayant mal calculé son saut au-dessus d’un buisson, le loup contourna le dit buisson et se jeta sur elle. Sa mâchoire se referma sur le flanc de l’animal. Mais la biche s’était déjà relevée et lui assena un coup de sabot au ventre. Un jappement de douleur, ainsi qu’un léger grognement, s’échappèrent du canidé, alors qu’il tomba au sol. Le temps de se relever, la biche avait pris une trentaine de mètres d’avance. Trop pour qu’il recommence la course poursuite.

Agacé, le loup grogna une nouvelle fois et il s’ébroua. Sa respiration était assez irrégulière, alors que sa langue pendait hors de sa gueule. Il était épuisé. S’il aurait eu de l’aide, il aurait su attraper cette satanée bestiole. Observant ses alentours, il aperçut un léger fossé dans une partie de la savane où il se trouvait à présent. S’en approchant, il s’y allongea et tenta de retrouver une respiration plus stable, tout en fermant les yeux. Il s’assoupi bien vite.