Omaha & Lueur

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C'était depuis maintenant environ trois jours que la louve n'avait pas mangé, et son dernier repas n'était autre qu'une maigrelette souris qui ne semblait pas avoir plus le goût de vivre qu'elle même depuis la mort de sa fille. Son pelage était négligée, et ses côtes saillaient presque le long de ses flancs. Agacée par la température invivable des contrées hivernales, elle s'était mit en tête de se diriger vers la savane, lieu de plénitude et de solitude. Elle avait besoin d'être seule un moment, l'espace de se concentrer sur son futur proche et de profiter de la vie à la place de sa défeinte progéniture. Le sol chaud de la savane lui tira un sourire, et elle respira avec bonheur l'air sec du lieu. Pendant ce moment, elle avait décidé de ne plus penser à autre chose que son bonheur. Levant la tête pour percevoir un odeur quelque conque de mammifère. La guerrière tomba rapidement sur un lapin esseulé. Se cachant parmi les hautes herbes, et se plaçant sous le vent, de manière à ce que la bête de la repaire pas, elle eut vite finie de lui enfoncer ses crocs dans la gorge d'un coup sec et tranchant, le tuant d'un seul instant. Dégustant goulûment son repas, elle s'aperçut que le jour était tombé. Se levant, elle décida qu'une balade nocturne achèverait sa digestion. Profitant de l'ambiance de la nuit, elle hurla à la lune, ronde comme un ballon remplit des rêves des enfants. Son cris vint se mêler à un autre. Elle s'arrêta instantanément. C'était la voie d'un loup qui perçait l'air. Avec prudence, la louve s'approcha du lieu d'où le son provenait d'un pas prudent, sentant l'air à mainte reprise. Quand elle sentit l'odeur d'un Tranquille, elle se détendit et s'approcha à une allure moins crispée. La queue droite, les oreilles pointées, elle indiquait clairement que le loup se trouvait sur son Territoire. HRP:

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Le loup ne semblait pas en position de défense quelque conque, et sa position sereine ne montrait pas une once d'agressivité, ce dont Lueur prit un véritable délice à s'en rendre compte. Par ce temps malheureux, l'envie de se battre était de loin la dernière de ses préoccupations. Le sourire qu'il arborait donna à la lupine un petit arrière goût de joie soudain qu'elle goûta avec bonheur. "Bonjour ! Je m'appelle Omaha. J'espère que cela ne vous dérange pas si je viens sur vos terres ?" Son attitude était calme, comme elle aurait pu l'imaginer, et sa voie très douce. En poussant un soupir intérieur, ses muscles eux par contre, se décrispèrent le temps d'un souffle. Étirant ses babines de manière à tenter d'avoir l'air agréable, elle s'assit sur le sol sec de la savane et balaya la poussière avec sa queue touffue. - Je ne peux pas me permettre de décider à la place de mon Dominant, mais je pense qu'il n'y a aucun inconvénient qu'un Tranquille - si je ne me trompe pas - vienne ici, ne vous inquiétez pas. Quand le mot de la meute du loup sortie de sa gorge, elle ne put s'empêcher de faire un rapprochement avec sa défunte fille, rencontrée il y a peu. Son sang, sa chair, ses yeux, tout. On lui avait volé, le temps de rien. Le temps de découvrir, le temps d'aimer, le temps de souffrir. Et tout ça pour quoi ? Pour en souffrir d'avantage. Tss. Pitoyable créature si faible.

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"Oui, Chasseur Tranquille. J'aime beaucoup ce lieu, je suis donc heureux de votre accueil." L'humeur n'était pas à la gaîté, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de penser des remarques sarcastiques à tout vent. Non. Elle devait stopper. Elle devait profiter de la vie comme l'aurait fait sa fille, comme l'aurait fait celle pour qui elle aurait préféré mourir. Elle devait se montrer digne sur son territoire, sur ses Terres. Elle devait être fière de ce qu'elle était et prendre leçon du passé et non passer sa vie à regretter des choses qu'elle ne réparerait jamais. Le mâle s'assit à son tour. Lueur remarqua qu'ils faisaient à peu près la même taille, et sans doute le même âge, même si la Mentor devait avoir environ un an de plus de le lupin. Ses yeux, d'un bleus presque blancs, étaient perçant, et on aurait pu croire que regarder au delà de l'horizon lui était possible. Son poils était lustré, et parfaitement lisse. Cependant, elle remarqua quand il s'assit une anormalité à propos de sa patte. Il ne semblait pas en souffrir, mais vu la manière dont il s'abaissait, il devait surement avoir du mal à marcher, ou du moins boitait - il. Comment faisait-il avec son rôle de Chasseur au sein de sa meute ? Un certain nombres de questions se bousculaient dans sa tête, mais elle n'en laissa apparaître aucune, ne voulant pas paraître impolie en aucune façon. "Je peux vous demander votre nom ?" C'est aussi quand il parla que la Guerrière sentit, lié à son pelage, plusieurs odeurs. Des tons, différents, montraient qu'il avait voyagé. Dans quel but ? - Bien sûr. Je me nomme Lueur, Guerrière et Mentor des Aventures, ravie de vous connaître. Néanmoins, puis-je savoir votre venu sur ce territoire ? HRP:

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Le mâle hocha doucement la tête, et une étincelle brilla dans ses iris. Une étincelle qui disait d'une certaine façon : Je ne te mentirais jamais, crois moi/ "Il y a plus d'un an une guerre a commencé chez moi et je me suis blessé au combat." Guerre. Source de destruction et de malheur. Puits sans fond, où l'eau devient sang. Pour des questions de territoire généralement, la Mentor n'y voyait pas de raison particulièrement instructive. Elles ne devaient donc en aucun cas avoir lieu. On peut se battre pour chasser ou protéger son territoire, mais jamais pour nuire à autrui qui ne te voulait rien. Le Tranquille pointa sa puissante épaule du bout de son museau et tendit légèrement la patte. De son geste mesuré, la Guerrière pensa que si il la tendait plus, une douleur certaine viendrait. La marque était violente et la plaie visible, alors qu'elle avait déjà un an. Elle était sans doute profonde, et il était étonnant que le mâle ne soit pas mort hémorragie. De plus, elle parcourait presque toute sa patte. "Bien qu'elle se soit totalement cicatrisé, elle me fait encore souffrir. Mais dans la savane, l'air est sec, et j'ai donc beaucoup moins mal. C'est le seul endroit où je peux réellement me dépenser sans trop y penser, en réalité." Lueur hocha la tête avec tristesse. Il était plus jeune qu'elle, pourtant, leurs connaissances de la vie se valaient. La vie était recouvert de tant de bonheur, alors pourquoi la combler de temps de désespoir inutile ? - Je suis confuse, je ne voulais pas éveiller en vous un passé douloureux.

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Omaha reposa délicatement sa patte au sol. Secouant légèrement la tête, il répondit d'une voie calme : "Ne vous en faîtes pas, vraiment. Le passé est derrière moi, maintenant." On aurait pu le croire si les éclats de tristesse brisant sa voie ne seraient pas apparut, brisant l'harmonie paisible qui jusque là, entourait son corps. Il était certain que, même malgré les apparences, cet évènement resterait longtemps encré dans son cœur, même si Lueur ne lui souhaitait pas. "Vous êtes une Aventure depuis longtemps ?" La subtilité manquait, mais la Mentor était contente de changer de sujet. Si le Tranquille le désirait, elle aurait été apte à tenir une conversation sur les lois de vie, la dureté de la terre, le bonheur et le malheur, mais elle fut tout de même soulager d'un lourd poids de ne pas avoir à en parler. Ses soucis s'étaient momentanément évaporés, et l'envie de les rappeler à l'ordre était de loin sa dernière priorité. La louve blanche sentait les yeux du mâle remplit de curiosité d'une nouvelle rencontre. Cependant, quelque chose trottait dans la tête de la femelle... Depuis quand n'avait - elle pas aborder le sujet de son passé ? Un flot, ou plutôt une vague de souvenir la surmonta. L'arène, les chiens, les hommes, la peur. Depuis quand avait - elle cessé d'y penser ? Elle secoua la nuque et se lécha les babines d'un coup sec et nerveux. Elle avait soif. - Maintenant que j'y repense, un certain bout de temps. Au moins quelques bonnes années. Je vais chercher un point d'eau, voulez-vous vous joindre à moi ?