Down the hill [Pv; Rhéa]

Non, il n'y a rien d'étonnant à cela. Il est, par contre, assez stupide de vouloir s'en prendre à elle. Vous devez savoir que la meute nocturne est soudée, non ? Était-ce une menace ? Oui, certainement. La tension commençait à monter, aussi Rhéa prit-elle un grand bol d'air.

"Je le sais oui, vous êtes réputé pour ça. Mais qui sème le vent récolte la tempête."

Elle secoua doucement la tête. Son regard doux était tinté de tristesse.

"Vous deviez savoir qu'un jour, quelqu'un déciderait de ne plus se laisser faire."

(avec Deamon, je ne suis jamais sûr de rien ! XD et puis, je te demande juste au cas ou, ça te va que Cronos squatte pour me défendre ? Ou bien tu la laisse partir au choix. )

Deamon ricana, de plus en plus amusé par la conversation.

"Qui ne tente rien, n'a rien. Faites donc, ça m'amusera."

Une nonchalance extrême, comme si la vie de Blood ou d'un autre nocturne ne lui importait peu. Tant qu'il s'amusait, pourquoi pas? Ah, il fallait encore une seule chose, une seule chose à dire de vraiment important. Et pas parce que Blood était une nocturne. Non plus parce qu'il était possessif, même envers ses soeurs et frères de meute. Peut-être pour le respect, ou peut-être par simple provocation. Ou pire.

"Mais sachez deux choses. La meute sera le moindre de vos soucis. Je suis connu pour être plutôt possessif, dès fois. Vous touchez à un membre de ma meute, vous aurez à faire à ma folie."

Dans le ton de sa voix, dans ses paroles, il n'y avait rien d'affection. Il s'agissait d'une certaine froideur. Cela n'avait plus rien avoir avec le fait d'être possessif. C'était se ramener les problèmes. À lui seul. Il n'était pas bête, dépendant de leur nombre, il ne pourrait leur tenir la tête seul. Mais si un seul membre de sa meute devrait être gravement blessé, il ne s'agirait même plus d'une vengeance personnelle, mais d'une guerre.

"Et dites à ceux qui veulent l'entendre. Vous voulez MA micro-louve, vous me trouverez sur votre chemin."

[xD Oui, il peut venir si Rhéa en a besoin x)]

Qui ne tente rien, n'a rien. Faites donc, ça m'amusera. Mais sachez deux choses. La meute sera le moindre de vos soucis. Je suis connu pour être plutôt possessif, des fois. Vous touchez à un membre de ma meute, vous aurez à faire à ma folie. Et dites à ceux qui veulent l'entendre. Vous voulez MA micro-louve, vous me trouverez sur votre chemin.

"Vous n'en avez certainement rien à faire, mais je respecte les sentiments que vous avez pour elle et pour votre meute. Jusqu'à mon dernier souffle, je ferais tout ce que je peux pour que cette guerre n'éclate pas. Mais votre louve s'est attaquée à quelqu'un comme vous. Personne ne se relèvera de cette guerre."

La louve ne voulait pas plus cette guerre que quelqu'un d'autre. Mensonge, Deamon aimerait voir la guerre pour pouvoir s'amuser. Pourtant, alors qu'il avait été menaçant il y a quelques instants, son allure redevenait calme. Indifférente. Sauf qu'il remua la queue et qu'il sourit.

"Sentiments?"

Elle croyait donc qu'il disait cela par sentiments pour sa meute et pour Blood. Ha, si seulement elle savait.

"J'ai l'air d'en avoir? Le truc c'est que.. Tant que je fait partie de la meute, autant bien faire ma part des choses, non?"

La tête pencher sur le côté, il posait la question à cette louve. Ne faisait-elle pas elle aussi sa part des choses, bien que n'ayant aucun intérêt dans se conflit? D'ailleurs, voix, de qui parlait-elle?

Sentiments ? J'ai l'air d'en avoir ? Le truc c'est que.. Tant que je fait partie de la meute, autant bien faire ma part des choses, non ? Était-il possible de ne rien ressentir ? Rhéa ne le pensait pas. Enfin, disons qu'elle ne voulait pas le penser... Car dans ce cas, cela voulait dire qu'elle n'était rien pour Shadow, à part sa Chose. Elle se refusait à y croire. Deamon et lui étaient bien semblables.

"Non, peut-être n'en avez vous pas. Au milieu du Chaos, j'imagine que vous ne ressentirez que fureur et amusement. Mis à part cela, ce que vous semblez ressentir est simplement emprunté aux autres. "

Plus leur conversation avançait, et plus la Rebelle savait qu'il n'y aurait rien à faire. De toute façon, l'avait-elle jamais espéré ?

"Ah, un être pouvant me comprendre ne fusse qu'un petit peu. Connaissance personnelle ou un membre de votre entourage qui ne démontre pas plus de vie que moi?"

Il serait intéressant de trouver un semblable. Certes, personne n'était identique. Mais si, ne fusse qu'avec des différences, l'on pouvait trouver un être avec une légère ressemblance.. que demander de plus.?

Ah, un être pouvant me comprendre ne fusse qu'un petit peu. Connaissance personnelle ou un membre de votre entourage qui ne démontre pas plus de vie que moi ? Connaissance, membre de son entourage... S'il savait. C'était bien plus que ça. Il était le centre de son univers, la raison pour laquelle elle avait tourné le dos à tous ses idéaux. Tomber amoureuse d'un loup qui ne connaissait que colère et fureur... Celui qui avait écrit son histoire devait bien rire.

"Une connaissance, oui."

Elle n'en dit pas plus. De toute façon, que pourrait dire Deamon si elle lui disait qu'elle était amoureuse de ce sauvage... Il se moquerait sûrement de voir une louve si douce et à l'apparence si fragile s'enticher d'un mâle furieux, froid, colérique. Tout son contraire. Et elle ne voulait pas devenir un quelconque moyen de pression.

Il était clair que la louve aurait très bien été une ciel. Louve douce, au point de pouvoir être une nourrice. Mais elle ne l'était pas. Elle était une solitaire. Et les solitaires n’étaient que rarement des gentils petits loupiots.

« Et n’avez-vous jamais pensé à rejoindre une autre meute ? »

Et n’avez-vous jamais pensé à rejoindre une autre meute ? La question sortait un peu de nul part. La louve hocha la tête. Être dans une meute qui posséderait un territoire sur lequel elle se sentirait toujours en sécurité ; avoir une famille, un compagnon, une descendance ; c'était tentant. Mais impossible pour l'instant. Elle en avait une de famille ; une bande de loup qui la défendrait en cas de problème, qu'elle aimait profondément. Mais s'ils s'étaient rassemblés au départ, c'était par haine, non par amour. Et bien qu'elle aimait Black Shadow à s'en damner, elle savait qu'il ne changerait sûrement jamais, et qu'ils ne pourraient pas fonder de vrai famille ensemble quand tout serait finit. Arrivera-t-il un jour où elle pourrait se détacher de lui ?

"Si, bien sûr, il m'arrive d'y penser. Je suis encore jeune, le reste de ma vie n'est pas gravée dans la pierre. Peut-être que dans quelques mois, quelques années j'appartiendrais à un loup et serais entourée de loupiot. Mais ce n'est pas dans mes plans immédiats."

Puis après un silence :

"Pourquoi me pose-t-on cette question à chaque conversation ? Parait-il si improbable pour une louve de vivre seule sans se servir de force brute ?"

Qu’est-ce qui pourrait bien l’empêcher d’appartenir à une meute maintenant ? Et puis, ce n’était pas ses affaires. Deamon le savait. Les voix le savaient. Kyle était pour une fois le seul à vouloir poser des questions. Indiscrétions sans gêne. Et alors que l’être le plus sadique avait généralement le contrôle, son âme était à présent divisée en deux. Deamon n’aimant pas la conversation, Kyle la trouvant intéressante. À la question de la louve, il finit par lui répondre en toute honnêteté.

« Non. Mais vous me paraissez être le genre de louve qui ne se servirait de ses crocs que s’il le faut vraiment. »

Et avec cela, le loup ne parlait pas de sauver sa propre peau. Il voyait la louve comme un être qui ne montrerait que les crocs pour ceux qui lui sont cher. Sans y penser, il faisait le lien entre la solitaire et sa mère adoptive. Si Xara n’avait connu certaines trahisons dans le passé, elle n’aurait jamais été nocturne. Jamais été sanguinaire. Elle aurait peut-être été comme Rhéa. Avec l’aura doux, mais protecteur. Intelligente sans être trop réservée.

Rhéa ne cessait d'être étonnée par cette conversation. Elle avait l'habitude d'apaiser les esprits, d'amener les gens à parler, mais elle ne s'attendait pas à ce que Deamon réagisse ainsi. Ce côté calme le différenciait de Black Shadow. Vous me paraissez être le genre de louve qui ne se servirait de ses crocs que s’il le faut vraiment. Un sourire franche apparût sur les lèvres de la Rebelle.

"Vous dîtes ça comme si c'était une mauvaise chose ! Il me paraît pourtant plus normal de tenter de vivre en paix avec ses congénères plutôt que de se battre avec eux à la moindre occasion... Sinon notre race s'éteindra bien vite."

Ses yeux oranges pâles étaient toujours bien fixé sur le loup. Il n'avait pas d'expression particulière sur le visage, et cela l'intriguait. C'était encore une différence avec Shadow, qui semblait au contraire bouillonner de pleins d'expressions... Généralement pas des plus douces, mais des émotions tout de même.

Une mauvaise chose.. Peut-être. Non, ça l'était. Du point de vue de Deamon. Étonnamment, Kyle ne réclamait pas. Mais Deamon savait pourquoi. Malgré que Kyle était une partie très douce de sa personnalité, la douceur de l'être n'était que pour une louve. Elle était morte il y a bien fort longtemps. Le loup semblait oublier petit à petit ce à quoi ressemblait sa chère génitrice. Alors qu'il en ragait, quelque chose en lui ne pouvait que croire que c'était pour le mieux. Vivre dans le passé est une chose, garder un seul souvenir en était une autre. Sachant cacher ses émotions, le loup était resté inexpressif, tout en ayant l'air songeur. Il était hors de question qu'il montre quelconque tristesse, peut-être la seule qu'il pouvait avoir.

"Si vous le dites."

Peut-être étais-ce là une mauvaise chose à dire. Le loup ne doutait plus du camp de la louve, bien qu'il ne pouvait trop bien comprendre ses motivations. Lui répondre d'une telle manière, c'était comme lui avouer que pour lui la vie en meute ne changeait rien à celle d'un solitaire. Au fond, ne l'était-il pas? S'il ne s'efforçait pas à être très social avec les autres nocturnes, ne serait-il pas, comme certains nocturnes d'ailleurs, un simple loup ayant l'odeur d'une meute mais sans plus? N'étais-ce pas comme lui avouer qu'il n'aurait rien contre un train de vie plus sanguinaire encore? Pourtant, il était un des nocturnes les plus connus, même si c'était en grande partie pour sa folie.

"Voilà qu'est une pensée dérisoire. S'il fallait plus se battre, à chaque occasion, seul les plus forts survivraient. Ne serais-ce donc pas une bonne chose pour notre espèce? Seul les plus forts, les plus débrouillards et intelligents pourraient atteindre les sommets et survivre."

S'il fallait plus se battre, à chaque occasion, seul les plus forts survivraient. Ne serais-ce donc pas une bonne chose pour notre espèce? Seul les plus forts, les plus débrouillards et intelligents pourraient atteindre les sommets et survivre.

"Je comprends votre point de vue, bien que je ne sois pas d'accord. Pour une louve comme moi, la vie se résumerait-elle donc seulement à la fuite ? Ou bien devrais-je user de ruse et ne rester avec quelqu'un de plus fort que moi uniquement pour qu'il me défende ? Essayer de vivre en paix veut-il dire que je suis inutile ?"

Le loup analysa les paroles de la louve. Elle avait raison, quelque part. Mais..

"Pour les faibles, le 'gentils', la vie se résumerait à la mort. Il y a des louves capables de se battre, de même terrassé chaque adversaire qu'elles rencontrent. Tout comme il y a des loups incapables de se battre. Il y aurait des pertes de chaque côté. Peut-être l'amitié et l'amour n'existeraient plus. Mais une nouvelle fois, cette idée ne me déplairait pas."

Peut-être étais-ce là les pensées d'un être plus empli de folie qu'il n'en avait l'air. Mais c'était là le point de vue de Deamon. Kyle aurait dit quelque chose, les voix plus au moins la même chose. Son regard n'avait toujours pas quitté la louve, mais il se décida à se lever et à faire un pas vers elle. Testant ainsi la louve pour un rien.

Après avoir prononcé ces paroles lugubres, Deamon se leva et fit un pas vers elle. Une menace ? Plutôt un test, certainement. Que voulait-il prouver ? Il aurait fallu être aveugle pour penser que la louve aurait une chance en se battant contre lui. Cependant, elle devait certainement être assez rapide pour lui échapper, puisque la vitesse était son atout principal. Mais elle ne pensait pas qu'il l'attaquerai, pour la bonne raison qu'il avait dû comprendre avec qui elle vivait. Sûrement ne savait-il pas pourquoi elle avait fait ce choix, ni ce à quoi elle pouvait bien servir... Mais lui faire du mal, là, maintenant, ce serait déclarer la guerre à Black Shadow et à ses acolytes. Et comme les Nocturnes ne devaient même pas savoir combien ils étaient, ce serait jouer sans avoir toutes les cartes en main, et donc une mauvaise décision. Enfin, son raisonnement était logique pour elle, mais il avait montré depuis le début qu'il avait un fonctionnement bien différent. Bref, elle resta sur ses gardes, mais ne recula pas, et ne montra pas de changement particulier.

"Et en quoi ce monde serait-il bon pour vous ? Ne serait-il pas trop monotone de ne pouvoir discuter qu'avec des personnes aussi noires que vous ?"

Rhéa se demanda s'il avait des loupiots. Après tout, il était indéniable qu'il n'était pas stupide et qu'il avait un grand charisme, il ne serait donc pas étonnant qu'une louve puisse être attirée par lui. Quand à savoir si lui pouvait être attiré par quelqu'un, c'était autre chose. Elle se posait cette question car sans amour et sans amitié, assurer une descendance deviendrait certainement plus compliqué. Et plus dangereux pour les louves. Quel monde de désolation ce serait.

Parfois, on aimerait savoir lire les pensées des autres. La louve semblait pensive, sans pour autant faire un pas en arrière. Ou elle ne comprenait pas le danger d’avoir quelqu’un comme Deamon devant elle, ou elle pensait pouvoir s’échapper, voir même appeler quelqu’un à l’aide. Cette idée amusait plus que tout le loup noir. Quoique. Deamon n’aimait pas se combattre pour donner la mort. Oh si, après des heures et des heures de jeu. Mais si la guerre viendrait, il n’aurait plus le droit à ces somptueuses heures de tortures pour ses proies.

« Si je vous fait la conversation, à vous et à d’autres, c’est pas pur politesse. Après tout, si j’exécutais toutes mes réelles intentions sur chacune de mes connaissances, les autres me fuiraient comme la peste. Et il ne resterait plus grand monde. »

Le loup gloussa légèrement. D’un humour noir, certes.

« Ne vous y détrompez pas. Un être peut faire partie d’une meute, tout en étant plus solitaire que les solitaires eux-mêmes. »

Si je vous fait la conversation, à vous et à d’autres, c’est par pure politesse. Après tout, si j’exécutais toutes mes réelles intentions sur chacune de mes connaissances, les autres me fuiraient comme la peste. Et il ne resterait plus grand monde. Le loup rît. Rhéa garda le silence. Ne vous y détrompez pas. Un être peut faire partie d’une meute, tout en étant plus solitaire que les solitaires eux-mêmes. Elle prit un grand souffle, pas parce qu'elle était stressée, juste comme ça, et hocha la tête. Puis elle répondit d'une voix légèrement sarcastique, ce qui était une chose rare, voir exceptionnelle.

"Nous autres, pauvres mortels, nous passerions bien de vos politesses. Mais je comprends que vous le fassiez. Ce qui vous plaît, ce n'est pas de donner la mort d'un coup de crocs, c'est de voir votre proie se débattre. Pendant quelques instants, lui faire croire qu'elle peut encore vous échapper ; puis lui porter un gros coup. Ça y est, seulement elle comprend qu'elle va mourir. Et comment va-t-elle réagir ? Affrontera-t-elle la mort en face ? Ou vas-t-elle vous supplier de l'épargner ?

Ou peut-être que je me trompe. Peut-être préférez-vous vous battre contre des adversaires à votre taille, parce qu'ils vous rapproche de la mort, ce qui est, quand on en échappe... vivifiant."

Elle avait raison. Mais ce n’était pas bien difficile de comprendre comment elle avait deviné cela. Où serait le plaisir de tuer directement ce qui vous passe sous la patte ? Ou en serais sa vanité. Après tout, une des voix lui fit savoir, il avait déjà tué sans jouer. Il avait déjà perdu le contrôle. Un jour, dans le future, il ne s’agira là que d’une réalité. Le jour où le fou de la meute nocturne ne sera plus qu’un malade. Et ce jour-là, quand il viendra, quelqu’un devra prendre une décision. La mort. La louve croyait donc qu’il se battrait contre des adversaires de sa taille pour se rapprocher de la mort.

« Je n’ai aucune préférence. Tout ce que je sais, c’est qu’un jour, il faudra bien quelqu’un pour mettre une fin à mon existence. Mais le jour où je me laisserais mourir, sera le jour où cet adversaire aura la meilleure chance d’en finir avec moi. »

Ses paroles avaient un double sens. Si la louve le comprenait, ou pas, ne l’importait pas. Après tout, il fallait bien quelque peu difformer de telles paroles, de telles pensées. On pouvait y comprendre qu’il ne tenait à la vie. Qu’il attendait son dernier souffle avec impatience. Peut-être étais-ce cela qui le rendait dangereux ? La mort n’était pas son amie, ni son ennemie. Ce n’était qu’une réalité. Quelque chose qui ne lui était pas accordé par son esprit, par sa folie.
Alors, le loup fit encore un pas. De sorte que le museau de la louve et le sien s’effleurent presque.

« User d’une si belle louve, ne fusse que pour faire mes crocs, n’est pas une chose qui me vient à l’esprit. Retenez cela, très chère, c’est votre carte de survie. »

La folie était bien trop présente chez lui pour ne pas dire cette simple phrase. Qui voulait, une nouvelle fois, dire tant de choses. Il lui proposait, sans qu’elle le sache, un marché. Tout comme il l’avait fait avec sa chère Echo. Mais le marché était tout autre. Aucune protection à long terme contre tous. Mais si la louve ne tolérait pas un de ses actes, comme attaquer un de ses acolytes, il arrêterait. Pourquoi faire un marché à une rebelle ? Pour rendre le jeu plus amusant, ou parce qu’elle lui rappelait certaines louves qu’il tenait en respect ?

[J'avais de l'inspi d'un coup (a)]

Je n’ai aucune préférence. Tout ce que je sais, c’est qu’un jour, il faudra bien quelqu’un pour mettre une fin à mon existence. Mais le jour où je me laisserais mourir, sera le jour où cet adversaire aura la meilleure chance d’en finir avec moi. Rhéa pencha légèrement la tête sur le côté. Son regard, toujours sur lui, était intense, curieux, intelligent. Il parlait de se laisser mourir. Mais elle savait qu'il n'attendait pas la mort pour autant, car il devait grandement mépriser ce qui le faisait. De toute façon, pour quelle raison pourrait-il bien vouloir mourir ? Il faisait ce qu'il lui plaisait, quand il le voulait. Les seuls contraintes qu'il avait étaient ce qu'il "éprouvait" envers sa meute apparemment. Mais il ne devait pas redouter la mort pour autant, car connaissait-il seulement la peur ?

Une fois de plus, il fît un pas vers elle. La Rebelle allait se mettre à redouter de se faire avoir quand il prononça quelques paroles qui changèrent ses pensées. User d’une si belle louve, ne fusse que pour faire mes crocs, n’est pas une chose qui me vient à l’esprit. Retenez cela, très chère, c’est votre carte de survie. Que voulait-il dire par là ? Que dans la mesure du possible, il ne l'attaquerait pas ? Elle avait donc acquis un certain statut, dans l'étrange labyrinthe qui constituait l'esprit du noir. Il parlait de carte de survie... Il avait pourtant bien saisi qui elle était, ce qu'elle était, alors comme pouvait-il ? À la minute où elle le dirait à Black Shadow, celui-ci trouverait un moyen de l'utiliser... et de la mettre en première ligne par la même occasion, elle n'en doutait pas. Car le Rebelle la protégeait, oui. Mais entre elle et sa chère vengeance, que choisirait-il ? Elle n'en savait rien, elle avait peur de la réponse. En plus de cette pensée, une autre la fît se sentir stupide. Elle avait l'impression que son imbécile de coeur tout cabossé aurait bien tangué pour le noir s'il n'appartenait pas à un autre. Cela l'énerva profondément.

En quelques secondes, son regard si expressif avait montré tour à tour de l'étonnement, de l'incompréhension, de la curiosité et enfin, de la colère. Finalement, elle soupira doucement et se détourna de Deamon.

"Parfois je crois vous comprendre. Et d'un coup, vous êtes à nouveau hors de porté."

Oui, finalement, tout ce qu'elle pouvait comprendre des dernières phrases du Nocturne, c'était qu'elle avait beau cerné certaines de ses facettes, elle ne le comprendrait jamais entièrement. De toute façon, ce n'est pas comme si elle pourrait réellement apprendre à le connaître : peu importe comment tout allait finir, ça allait finir. Et après ça, elle ne le croiserait sûrement plus.

[Je vois ça !! J'aime beaucoup lire tes messages... Après, essayer d'en faire à leur hauteur, c'est une autre affaire --"]

[Tu es une méga-rpg'iste aussi, ose pas dire le contraire x)]

L’intensité dans le regard de la louve intéressait plus qu’il ne le fallait le loup noir. Il y avait tant de choses, si facile à lire, dans le regard de la louve. Tant de choses merveilleuses et exceptionnelles. Personne ne pourrait contester qu’un regard tenant tant d’émotions n’était pas merveilleux. Naturellement, il ne s’agissait là que d’une théorie pour le loup noir. Comment pouvait-il trouver quelque chose de merveilleux, voir même de beau ? Parfois, tout cela lui semblait impossible.
Tant de sentiments. Curiosité, étonnement, incompréhension et de la colère. Mais le loup ne sembla surprit par cette dernière. Il écouta les mots que Rhéa prononça en se détournant de lui. Une nouvelle fois, un gloussement s’échappa de sa gueule. La nature lupine ne peut être comprise. On ne peut connaître à cent pour cent quelqu’un, mais si on aime croire le contraire.

Tout était si difficile dès que l’esprit prenait place dans le monde, ainsi, les choses devinrent encore plus difficile quand l’esprit était partagé. On ne peut comprendre un fou. Faux. Le problème, c’est qu’il fallait d’abord cerner l’esprit et l’état mental d’un fou avant de le comprendre. Comme chez tout le monde, sauf que chez certains il fallait faire plus d’effort.

« Mes plus vieilles connaissances ne me comprennent pas, ne faites donc pas un tel effort, très chère. »

Il n’y avait presque rien d’important à savoir, alors à quoi bon. Mais le loup en revint au problème actuel, que Rhéa le veuille ou non.

« Qu’à Blood Fall donc fait de si grave pour qu’un bande de rescapé tentent une telle rébellion ? »

« Mes plus vieilles connaissances ne me comprennent pas, ne faites donc pas un tel effort, très chère. » Ce fût à son tour de sourire : elle n'en doutait pas une seconde. Bien sûr, il devait être compris par certains de sa meute, peut-être, d'ailleurs, par cette Blood Fall qu'il défendait tant. Mais chaque loup avait sa part de complexité, sa part de mystère. Même Rhéa en avait une. Son amour pour Black Shadow, totalement incompréhensible, mais pourtant bel et bien là.

Puis le noir revint vers le sujet principal. C'était évident que ça allait revenir sur le tapis, mais Rhéa en fût tout de même très légèrement surprise, car Deamon le ramena de façon très direct. Qu’à Blood Fall donc fait de si grave pour qu’une bande de rescapés tente une telle rébellion ? Son regard, qu'elle avait détourné quelques secondes auparavant, se redirigea doucement de nouveau vers celui du Nocturne. Ses yeux pastels étaient comme tristement amusés, tout comme le fût sa voix quand elle lui répondit calmement : toujours aussi douce et chantante, mais tintée de cette tristesse qu'elle avait toujours quand elle parlait du futur.

"Allons, Deamon, ne me dîtes pas que vous en êtes étonné ? Vous même, croyez vous que personne ne se rebellera jamais contre vous ? Il doit bien avoir au moins une dizaine de personnes qui vous en veulent, que ce soit pour avoir été ... malmené par vous, ou parce que vous avez fait du mal à un de leurs proches. Et il faut moins de monde que ça pour commencer une rébellion, comme vous l'appelez. Il suffit simplement de gêner la mauvaise personne. "

D'ailleurs, il était bien possible que les Rebelles se trouvent de nouveaux alliés sur ces terres. Les Nocturnes n'étaient pas les meilleurs amis de tout le monde. C'était, en réalité, ce qu'elle craignait le plus : que cette histoire de vengeance devienne une guerre ouverte.

[C'est gentil :-) J'aime tellement Deamon, c'est mon perso préféré avec Tempête ^^ Il est tellement... sexy je trouve x) ]

Tristesse et mélancolie. L’idée qu’il y allait avoir des morts ne semblait pas plaire à la louve, à moins que sa tristesse ne vienne de quelque part d’autres. Elle avait comme un aura doux autour d’elle, mais le loup noir ne rata pas de remarquer cet air torturé. Il y avait quelque chose qui poussait la louve a participé, elle n’était pas une victime de Blood Fall. Alors, son fils ? Son frère ? Sa fille ? Sa meute ? Son compagnon ? Pourquoi donc participer si elle ne pouvait rien y gagner, par amour ? Ah, ce serait stupide.

« Si seulement quelqu’un pouvait faire de même contre moi, très chère, je serais ravi. »

C’était vrai, personne ne faisait jamais rien contre Deamon. Oh, un jour des courageux tenterons bien de faire le même coup que les rebelles contre Blood Fall. Mais ils connaîtront la même fin, la mort. Car les rebelles devaient bien se rendre compte d’une chose. S’ils échouaient, vivre ne serait une option.

« Ah si, un jour, une aventureuse, après avoir tué sa fille, a voulu se rebeller. Méchant jouait, n’est-ce pas ? Je lui ai bien proposé un de mes fils à tuer, mais elle a refusé. Que voulez-vous, rebelles ou pas, pour décider de tuer quelqu’un d’autre on devient sanguinaire. Vos amis ne seront bientôt pas mieux que moi. Et quand ils tueront un louveteau, vous perdrez ceux s’alliant à votre cause en quelques instants. Qu’ils soient aventures, ciels ou tranquilles. Ils détestent qu’on touche à des gamins. »

Ce n’était là, encore une fois, qu’un jeu de mot. Deamon tuerait des loupiots en faisant porter le chapeau aux rebelles. Il profiterait de cette rébellion pour faire ce qu’il voulait réellement faire, car les rebelles lui en donnaient l’occasion. Il sourit à la louve, un sourire réellement amical. Elle méritait bien ça, après tout, elle lui donnait des idées.

[Faut une fois le dire en rp pour voir sa réaction xD Moi j'adore comme tu joues Rhéa, tu le fais trop bien, je t'interdit de la faire mourir pendant la guerre, si ça devait arriver xD]

Si seulement quelqu’un pouvait faire de même contre moi, très chère, je serais ravi. Cette réaction ne l'étonnait pas. Il devait espérer un peu d'agitation pour le sortir de son ennui. Ah si, un jour, une aventureuse, après avoir tué sa fille, a voulu se rebeller. Méchant jouet, n’est-ce pas ? Je lui ai bien proposé un de mes fils à tuer, mais elle a refusé. Que voulez-vous, rebelles ou pas, pour décider de tuer quelqu’un d’autre on devient sanguinaire. Vos amis ne seront bientôt pas mieux que moi. Et quand ils tueront un louveteau, vous perdrez ceux s’alliant à votre cause en quelques instants. Qu’ils soient aventures, ciels ou tranquilles. Ils détestent qu’on touche à des gamins. Après ces paroles pour le moins cruelles, il lui fit un sourire amical. Bon sang, n'avait-il vraiment pas de coeur ? Comment pouvait-on tuer des loupiots ? Surtout quand on en avait ! Comment un père pouvait-il troquer la vie d'un de ses fils ? C'était tout simplement affreux. Et les sous-entendus qu'il faisait sur ce qu'il allait mettre sur le dos des Rebelles ne lui plaisaient pas du tout. Elle ne voulait pas que des loupiots meurent par leur faute. Assez d'adultes allaient perdre la vie, assez de parents, d'oncles, de frères et soeurs... Pas besoin d'y mêler des innocents.

Le regard de Rhéa parcourait le visage de Deamon, comme si elle y cherchait une expression quelconque. Pourtant, la louve savait qu'elle n'allait rien y trouver. Pendant un instant, sa tête bourdonna, sûrement à cause de la faim. Elle ferma les yeux une seconde, pour reprendre ses esprits, puis regarda le mâle dans les yeux de nouveau.

"Je peux comprendre que vous tuiez des adultes, des loups et louves ayant eu le temps de grandir, de choisir ce qu'ils allaient devenir. Mais des loupiots... Quand vous êtes vous même père ? Ça je ne peux le comprendre."

Si des enfants mourraient, peu lui importait l'issu du combat. Si leurs actions étaient à l'origine de leurs morts, alors ils avaient perdu de toute façon.

(Ça l'amuserait je pense ^^ J'aime bien la jouer... mais si combat il y a, je la vois bien mourir en prenant un coup pour quelqu'un...)

Le raisonnement de la rebelle ressemblait étrangement à celui de Xara. Peut-être fallait-il être une louve pour avoir de telles réactions. Ah, qu’importe, un mauvais rictus remplaça le sourire du loup noir, suivi d’un haussement d’épaules.

« Les loupiots sont comme des lapins. Mais en plus chouette à déchiqueter car ils savent me comprendre et parler. Néanmoins.. Vous ais-je vraiment l’air de quelqu’un qui a eu des mioches par amour, ou quoi que ce soit d’autres ? J’en avais envie, pour m’amuser. Ensuite qu’ils soient en vie ou mort, ce n’est pas réellement mon problème. »

Peut-être la prochaine question était-elle mal placée, mais une fois de plus, rien ne pourrait étonner venant de Deamon.

« Avez-vous déjà eu des louveteaux, très chère ? L’envie vous est-elle déjà parvenue, de n’avoir que quelques boules de poils autour de vous ? »

[Oui, se serait dans son genre de sauver quelqu'un d'autre]

Les loupiots sont comme des lapins. Mais en plus chouette à déchiqueter car ils savent me comprendre et parler. L'image qui lui venait à l'esprit lui donnait vraiment mal au coeur. Elle se forçait à respirer calmement pour surmonter le malaise. Peu lui importait par contre de le cacher à Deamon : qu'elle fasse bonne figure ou pas, il devait bien savoir ce qu'elle en pensait. Néanmoins.. Vous ai-je vraiment l’air de quelqu’un qui a eu des mioches par amour, ou quoi que ce soit d’autres ? J’en avais envie, pour m’amuser. Ensuite qu’ils soient en vie ou mort, ce n’est pas réellement mon problème. Elle haussa les épaules. Cela ne l'étonnait pas, effectivement, et ne la gênait pas plus que ça. Nombreux étaient les loups qui abandonnaient leur gamin au soin de leur mère, et parfois mieux valait être orphelin de père que d'en avoir un mauvais. Elle se demandait comment ça ce passait dans ce cas précis, par contre : grandir dans l'ombre de Deamon ne devait pas être facile.Avez-vous déjà eu des louveteaux, très chère ? L’envie vous est-elle déjà parvenue, de n’avoir que quelques boules de poils autour de vous ? Cela lui redonna un pâle sourire.

"Je n'en ai jamais eu, mais j'espère que cela arrivera. Mais j'éviterais dans avoir ici, après avoir appris ce que vous risquez de leur faire..."

Sa dernière phrase n'était pas vraiment sérieuse, elle préférait ne pas y penser. De toute façon, Black Shadow lui fera-t-il jamais des gamins ? Et puis, voulait-elle réellement imposer un tel père à ses enfants ?

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