Opaline n’avait rien à faire alors elle s’était laissée guidée par ses pattes et elle se retrouvait ici, aux quatre chemins. Cet endroit était vraiment agréable. La louvarde observait tranquillement le paysage qui s’offrait à elle : c’était d’une beauté à couper le souffle. Le soleil se levait et déposait paresseusement ses rayons sur la plaine. Le ciel était donc orangé, c’était magnifique… Il y avait aussi des centaines de sortes de fleurs aux mille et un parfums et toute plus belle les unes que les autres… Mais le plus beau, c’était les papillons. Ces créatures multicolores qui butinent les fleurs et voltige dans les airs sans rien craindre alors qu’ils sont si fragiles... Elle se croyait dans un rêve.
La jeune louve blanche se trouvait couchée sur le dos au milieu des herbes grasses parsemée de fleurs. Elle observait avec attention tout ce qui l’entourait. Et plus particulièrement, un papillon qui venait de se déposer sur son museau. Il était aussi bleu que les yeux de la louve et si fragile qu’Opaline n’osait pas le toucher. Un vent froid souffla sur la plaine et le papillon s’envola ailleurs. C’était seulement le printemps et, le froid du nord venait souvent le rappeler... La blanche se releva pour emprunter un sentier. Ces sentiers étaient dessinés grâce aux nombreux passages au cours du temps. Opaline avançait à petites foulées sans se préoccuper des bruits dans les buissons et de l’odeur d’un inconnu. Quelques touffes de poils blanc se détachait de son pelage immaculé, la mue avait commencé. La louve blanche deviendrait bientôt gris perle. Elle ne s’en soucia que lorsqu’il vint dans sa direction. Elle prit une inspiration, ce loup semblait appartenir à la meute des ciels. Aucune raison de le craindre. La blanche s’assis donc sur le chemin de terre, en attendant qu’il vienne. Elle était tout de même heureuse de faire une nouvelle rencontre, cela se voyait à ses yeux bleus qui pétillaient et a sa queue qui frétillait. Elle tentait pourtant de faire bonne impression, de contenir son éternelle joie pour avoir fière allure.
-Bien le bonjour mademoiselle, je me nomme Likafeuille de la meute du Ciel, enchanté. A qui ai-je l’honneur ?
Le loup s’inclina ce qui la fit sourire. Enfin, elle souriait depuis le début mais disons, que ça l’a élargit. Elle s’inclina à son tour.
-Je suis Opaline, louveteau de la meute des Tranquilles. Enchantée.
Elle se releva car elle avait senti la présence d’un autre loup. Celui-là, il fallait le craindre car s’était un Nocturne. Elle se tourna dans la direction d’où semblait provenir l’odeur. Elle ne prit aucune attitude agressive ou méfiante, ce n’était pas dans sa nature. Elle se montrerait sympathique jusqu’au bout. La jeune louve espérait quand même que ce Nocturne ne serait pas comme le prétende les rumeurs. Agressif, fou et sadique… Elle se retourna pour sonder Likafeuille, un mâle noir et qui semblait bien bâti. Enfin, un physique dans la normale. La jeune louve blanche le toisa et, puisqu'il était dans son territoire. Elle allait demander ses intentions bien qu'elle les savait pacifistes...
-J'aimerais savoir ce que tu fais ici. Simple curiosité.
Elle était un peu plus petite que lui mais elle s'en fichait pas mal. Elle espérait qu'il devienne son ami. Un ami dans la meute du Ciel ne serait pas mal vu. Tout le monde sait qu'il ne cherche ni a se battre, ni a conquérir de territoire. Simplement a conserver la paix...