Et bien ! Voilà que la journée touche à sa fin... Les rayons clairs du soleil ont déjà passé aux couleurs orangés de la fin d'après midi. Ma-fois, ça a été une très bonne journée pour toi : Premièrement, tu t'es réveillé vers midi, ce qui est une heure tout à fait convenable... Ou au moins, de ton point de vue... Puis, tu as entendu une petite famille d’écureuil faisant ses provisions pour l'hiver.... Des noix, ce n'est pas bien copieux... N'y sans grande valeur, alors pourquoi leur avoir volé toute leur réserve ?? Et maintenant, à cause de toi, cette petite famille de deux adultes et de cinq petits rejetons crèverons sans doute cet hiver... *Boof... Peu-importe, après tout.*

Après cet incident, tu as fait un petit détour au village, et pourquoi ? Bien simple, tu as été retrouver tes bons vieux amis dans la cave de l'auberge. Enfaite, tu t'y ais faufilé par l'arrière, puis tu as dévalé les escaliers pour aller tenir compagnie aux barils de rhums qui s'y trouvaient. Tu y as ensuite fait un petit somme, trop étourdit pour retrouver la sortie. Vers la fin de l'après midi, donc à ce moment, tu sort de ton antre paradisiaque, chipe un sandwich à la dinde sur l’ilot de l'auberge, n'y vu n'y connu, tu file vers la forêt des terres tranquilles en le gobant en chemin. Arrivé à destination, tu grimpe à un arbre où une branche de bonne taille est facile d'accès et t'y allonge, attendant la suite des événement.

Tu étends ton corps large sur la solide branche du feuillu, espérant trouver sommeil et passibilité. Ton antérieure droite est allongée contre l’écorce alors que ta tête repose sur ta gauche, qui est recourbé contre ton torse. Lentement, tu ferme les yeux, espérant et espérant encore… Cependant, les milles et un bruit de la forêt te garde éveillé… Les centaines d’odeurs diverses te gardent elles aussi à l’affut, et surtout l’une d’entre elle… Quelques minutes après avoir clos ton regard, une fusion de sang et de femelle vient taquiner ton sens olfactif. Tu ouvre un œil, le sourire pervers et mesquin à la gueule : Et pourquoi pas ? Relevant la tête lentement, tu pousse un puissant bâillement, passe ta patte droite sur le dessus de ta tête pour finalement replacer ces dernières exactement comme il y a une minute ; seulement cette fois, tu pose ton regard au sol, attendant calmement comme un chien qui attend son repas du soir.

Tu entends un bruit, tu perçois enfin le souffle, la présence de la tant attendue jeune femme. L’arbre derrière toi est bas et très bien garnis, hors la vision de ton corps n’était sans doute point perceptible. La louve n’avais sans doute perçu que ton odeur et non pas ta silhouette, car cette dernière arrivait de bien évidement de derrière… Vint le moment où la femelle passe sous ton arbre ; allant lui sortir un bien calme Bonjour madame.. Seulement, à sa vue, tu te tu. Cette louve était jeune, beaucoup trop jeune pour toi… Mon pauvre Black, il ne te reste plus qu’à changer ton humeur. Tu soupire assez fort pour qu’elle perçoive ta position : «Bonjour… Mademoiselle.» Dis-tu sans grand intérêt.

Lorsque la louve se retourna, la première chose qui t’interpela fut ces yeux, d’un bleu azure très profond, rappelant la mer des caraïbes, voisine de ton lieu natal. C’est alors que des dizaines de souvenirs te viennent en tête, de bons, de moins bons… L’image de ta mère, la tant admirable. Celle de ton père, ce lâche comme pas deux. Bref, tu ne sais pas si, instinctivement, tu dois apprécier ou détester les yeux de la louve. Tu reste pourtant immobile et neutre malgré les histoires qui te repassent en tête. À première vue, la jeune adulte prend le temps d’analyser ta personne, tu décide donc de lever les yeux vers la cime des arbres qui étaient en harmonie avec ta hauteur, histoire que la louve ne se sente pas guettée… Ou pire, reluquée ! Après tout, tu es Black Prince… Et Maitre Black Prince n’était pas et ne voulait pas passer pour un vieux pervers, pas vrai, Black ? Après une courte attente, tout de même remarqué, le loup sourit narquoisement à ses paroles : Bien le bonjour ...Solitaire.

Tu repose ton regard de feu doux vers la femelle, toujours avec ton sourire inquisiteur au coin de la gueule… Solitaire… Tu aime ce mot, plus que tout. Il reflète ta liberté, ta fougue, ta vie sans lois et sans ordres.
Afin de pouvoir fixer un titre à ma solitude ; je me nomme Black Prince. Et moi, puis-je accrocher un nom à ce regard abyssal ?

Tu pense alors : « Très bien Shakra... C'est un joli nom, féminin et plein de mystère ; d’ailleurs, la louve qui le porte aussi, est pleine de mystère. Pourquoi une si jeune louve, d’à peine deux ans, était si… Comment dire, froide et distante ? Les jeunes louveteaux n’étaient-ils pas sensés être enjoués et heureux de tout ? » M’enfin, c’était d’après tes connaissances générales… À vrai dire, tu ne t’y connais pas tellement, en jeune.
Que fait donc un Solitaire en terre Tranquille ?
Alors, Black, que fais-tu ici ? Tu n’es pas chez toi… Mais au fait, où donc est ton chez-toi ? N’es-tu pas un solitaire ? Ne te fous-tu pas des règles des autres ? Pour toi, les frontières d’un territoire n’existent pas. Tu vas où bon te semble, voilà la vie que tu désire mener, sans limites et sans lois.
D’après votre odeur, vous semblez être une étrangère en ces lieux, tout comme moi. Mais puisque la politesse est de rigueur devant une demoiselle, je suis en ces terres par pur hasard… Le destin, peut-être ?