« Je suis curieux, collant, sensible, bavard, ignorant, atypique, à part ça je suis facil à vivre »


Tout débute dans le nord du Minnesota, l'une des dernières régions des Etats-Unis où les loups existent encore à l'état sauvage. Des scientifiques et des passionnés ont fondé le «Wilds Predators Park», dédié à leur protection. Il s'agit d'un centre scientifique où sont étudiés 62 loups divisés en 12 meutes. Depuis toute petite, la gérante Diana Zamrod s'est découverte une passion folle pour cette espèce menacée. C'est donc en 1996 qu'elle créa le WPP. Le WPP sert à étudier le comportement des loups et essayer de repeupler les forêts avec un projet de réinsertion. Dès leur naissance les louveteaux sont séparés de leur mère pour être plus docil envers l'homme et lui faire confiance C'est à l'âge de trois mois qu'ils réintègrent la meute.

Dans l'un des enclos se trouvait huit loups appartenant à la même meute. Une louve, Ovalrose, était sur le point de mettre bas. Mais cela n'était pas aussi simple. Cette femelle n'était pas une Alpha, mais une de rang inférieur. Dans la nature, seuls les Dominants étaient autorisés à se reproduire, alors pourquoi était-elle pleine ? Leur espèce -Loup des Forêts Boréales- est en voie de disparition, alors il fallait tout tenter pour réajuster le nombre d'individus. D'autant plus que la femelle en haut de la hierarchie n'arrivait pas à être fécondée, il fallait trouver le moyen d'avoir une portée. La réproduction ce fit par insémination artificielle pour éviter toutes rivalités entre les deux louves.
La journée tant attendu arriva. La future mère prit place dans la tanière de l'enclos, pour enfin donner naissance. Au début de la journée, l'Alpha femelle, Therett fut séparée de la meute pour ne pas troubler le travail mais elle réintegrai le parc dès que les petits auraient vu le jour pour ne pas boulverser la hierarchie. L'endroit était donc calme, Ovalrose était tranquillement installée lorsque le travail commença. A l'intérieur, Diana avait mit en place une caméra de façon à pouvoir guetter le déroulement. Après plusieurs heures d'intense travail, quatres louveteaux virent le jour. Les membres du parc vinrent donc les récupérer pour prendre la relève. La belle louve ébène n'opposa aucunes resistances, ayant été elle-même éduqué par des hommes.
Les petits étant au nombre de quatre, furent transportés dans l'aile nourricière du grand bâtiment. Chacun reçut un nom commençant par A; Avalenche, Aphaia, Asko & Audicey. Dans la 'crèche' se trouvait une trentaine de chien, tous receuillis et sauvés par Mme. Zamrod. Cette femme était un cadeau du ciel pour les espèces lupines et canines. Elle était très respectieuse et aimante de tous ses pensionnaires. Mais pourquoi avoir des chiens adultes avec des louveteaux ? Pour aider les petits bie sûr, en quelques sortes remplacer la meute qu'ils avaient quitter. Donc durant trois mois, les hommes ainsi que leur compagnon à quatre pattes devinrent la famille d'adoption de ces loups.
Les journées étaient rythmés par un planning rès chargés. Toutes les trois heures il fallait donner le biberons aux petits ventres affamés. Pour cela, Diana accompagnée de son mari et de sa fille âgée de six ans, s'occupèrent de la nutrition. Ils devaient après chaques repas pesés les louveteaux pour surveiller leur courbe et également les aider à faire leurs besoins. Au bout de quelques semaines, lorsque les loups miniatures étaient en fin apte à voir et entendre, Diana leur apprit à pousser des hurlements, de manière approximative certes, mais les bébés y répondirent avec joie.
A bientôt trois mois, on commença à proposer de la viande aux jeunes loups, tous affirmèrent alors leur tempérament. Asko était le plus grand, mangeant à sa faim et dormant la plupart du temps, c'était la force tranquille. Avalenche était sûre d'elle, grognant pour un oui ou un non, elle attira l'attention des soigneurs qui affirmèrent qu'elle prendrait la succession de Therett si elle survivait. Nous en venons à Aphaia, une petite louve très éteinte qui n'attirait pas l'attention sur elle, cherchant plus à se faire oublier. Pour finir notre petit Audicey. L'enjoué de la portée, celui qui était toujours là où il ne fallait pas. Etant le plus maigre, il réussissait à passer entre les bareaux de la cage pour explorer la salle de soin.
La journée que tous les scientifiques redoutaient arriva. Les jeunes loups avaient trois mois révolus, ils devaient retourner dans leur meute. Les hommes avaient peur que Therett, la louve dominante, n'accepte pas les petits vu qu'ils n'étaient pas sien. Mais tout cela allait se faire progressivement. On plaça tout d'abord les louveteaux dans un parc voisin à celui du clan. Ovalrose qui n'avait cesser de chercher ses petits depuis qu'is lui avaient été retirer, vint directement près du grillage les séparant. Elle était si heureuse de retrouver enfin sa progéniture. Elle allait d'un petit à l'autre pour leur souhaiter la bienvenu.
Durant deux jours on laissa les nouveaux membres de la meute se familiariser avec leur 'nouvelle' famille. Au bout du troisième, on ouvrit la porte séparant les deux parcs. Aussitôt les louveteaux entrèrent en scène allant à la rencontre de chaque adulte. Ovalrose se jeta sur eux comme la mère qu'elle était et s'en occupa pour rattraper le temps perdu. Elle les câlina, les lécha maternellement. C'était si beau à voir, sans compter la réintégration de Therett. Les jeunes allèrent la saluer, mais pour démontrer son rang supérieur elle plaqua un par un les petits au sol en les mordant plus ou moins intensément.
Quelque chose d'innatendu, de miraculeux se passa. Audicey s'approcha de la tyran et lui lécha le museau pour l'encourager à régurgiter de la nourriture. Et l'Alpha le fit, par ce geste symbolique elle accepta les louveteaux en tant que les siens. Ovalrose tenta plusieurs approches, après tout n'était-elle pas la mère ? Mais à chaque fois, Therett la pourchasser, souhaitant n'avoir les jeunes que pour elle. C'est ainsi que l'Alpha la plus redoutable du parc se montra d'une autre façon.
Les jeunes devinrent donc de beaux loup âgés d'un an et demi sous la protection de l'Alpha. Ovalrose n'avait plus jamais tenter d'avoir de contact avec ses anciens petits, plusieurs fois Audicey, Asko, Avalenche et Aphaia essayèrent mais la louve les réprimanda par des morsures. N'était-ce pas malheureux ? Une mère privée de ses enfants à cause d'un rang ? Vie injuste...
Un jour normal, la gérante du parc entra dans l'enclos accompagnée de deux bénévoles, tenant une cage. Audicey était couché près de sa mère adoptive. Il s'approcha de la femelle lorsqu'il sentit sa présence et vint lui lécher affectueusement le visage. Il sentit alors une flèche s'enfonçer dans son flanc. Il fut mis dans la cage et transporté dans un camion durant de longue heure. Puis tout s'arrêta, lorsqu'il se réveilla il était dans un lieu totalement inconnu. Lorsqu'il était encore plus petit, Therett lui avait éxpliqué que les plus chanceux et puissants d'entre eux seraient libérés pour repeupler le monde sauvage et que cela était un énorme privilège.