Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas ♪

Il n’y a pas mille manières de décrire ce qui lui arrivait … Elle était perdue. Il n’y avait pas d’autre description, c’était un peu le comble pour un loup, non ? Se perdre en pleine forêt … Tenshi s’était perdu pour une bonne raison pourtant … Elle cherchait son frère. Elle avait repéré son odeur ce matin, au détour d’un sentier, et n’avait pas pu s’empêcher de le suivre. Cela faisait une année entière depuis qu’elle avait rejoint la meute du Ciel. Une année passée sans sa sœur et son frère. Une année pendant laquelle elle avait appris bien des choses auprès de sa meute, comme chasser en meute ou traquer une proie même sans un odorat surdéveloppé comme celui de Nightel.

Pour en revenir à ce matin, elle s’était réveillée comme tous les matins, avec la patate ! Sautant partout comme la jeune hyperactive qu’elle était, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’aujourd’hui quelque chose de stupéfiant allait avoir lieu. Et quelle chose stupéfiante ! A la bordure des territoires de sa meute, l’odeur de son grand frère, le premier né de leur fratrie. Excitée comme elle était, elle n’avait pas pris le temps de prévenir qui que ce soit de son départ ou de sa découverte, et ni une ni deux, elle avait couru le nez collé au sol pour trouver une piste plus fraiche. Elle avait couru couru et couru jusqu’à ce que la piste ne lui permette plus d’avancer. Elle l’avait perdu … et elle s’était perdue en même temps.

Dans la forêt autour d’elle, les arbres ressemblait à autant de mains crochues se tendant vers elle. Dans la pénombre entre chien et loup, les oreilles baissées sur la tête, Tenshi se demandait ou elle avait atterrie. Une chose était sûr d’après l’odeur environnante, elle n’était plus sur le territoire du Ciel. Et elle donnerait beaucoup a cet instant pour pouvoir faire demi-tour et rentrer, si seulement elle savait OU elle se trouvait.

Dépitée, la nuit tombant, elle se laissa elle aussi s’affaler sur un tas de feuilles. Elle allait attendre le matin pour faire quoi que ce soit, sinon ça n’allait pas le faire. Et elle allait se faire discrète, parce que sinon elle était sure que le ciel lui tomberait sur la tête … Fermant les yeux, elle soupira, faisant se lever un petit tas de feuilles rouges. Que faire que faire …