Don't play with fire

Les ombres étaient nombreuses, comme des âmes perdues qui ne savaient où aller. L'ombre d'un arbre, l'ombre d'une roche, qu'elle en était la différence? Existait-il vraiment une vie après la mort? Si oui, était-elle belle, douloureuse, heureuse? Il y a toujours des questions sans réponses. C'est ainsi que le loup noir s'occupait à penser, tout en montant toujours de plus en plus haut. Il se rappelle, il y a un an ou encore moins, qu'il était tombé. Tombé de cette montagne. Non pas bien loin, mais assez pour lui provoquer une certaine amnésie. Amnésie qui, après mur réflection, était plus paisible qu'il ne l'avait imaginé. Bien qu'en repensant à cela, il repensait également à une trahison. Peut-être pas une grande trahison qui méritait de la haine, mais une trahison qui méritait une certaine perte de confiance. Anakeï l'avait trouvé ce jour-là, et même avant d'avoir dit son nom, il l'avait dit avant lui. Durant cette amnésie, ce n'était plus Deamon mais Kyle. Ce n'était plus le sanguinaire qui attaque par simple envie, mais le sanguinaire qui attaque pour une bonne raison.

Pitoyable Kyle. Le loup s'arrêta et se secoua brusquement, question de faire partie la fine couche de neige installée sur lui. Il n'y avait presque par d'air ici, mais l'air était pur et aucun bruit ne dérangeait l'endroit en question. Kyle.. Il n'avait avoué son vrai nom qu'à un seul loup, Arkan. Celui qui l'avait trahis en allant le raconter à Anakeï. Qu'il avait fait cela par mégarde ou non, le résultat était le même. Le petite partie du loup noir qui s'apprêtait, à cette époque-là, de faire un peu plus confiance aux autres, y compris nocturnes, c'était dissipé sans regret. Confiance, amitié.. Pourquoi ne savait-il pas, non, pourquoi ne savait-il plus ressentir ces choses-là? Fallait-il être Kyle pour le savoir et Deamon pour l'ignoré? Ce n'était qu'un nom, un simple nom...

Kishi, la gentille, la mignonne, la petite, la blanche à la tache noire, la Tranquille, l’élève de King, la gamine, bref, Kishi s’en allait trouver les ennuis… C’est vrai, j’ai beau faire je ne peux pas m’en empêcher, il faut toujours que je me fourre dans des situations impossibles, les plus improbables qu’on puisse imaginer, celle d’où on risque de ne pas revenir. Non pas que je suis casse-cou, hein. Juste le hasard. Un jour, un jour peut-être, ça risquera de casser et de tomber en lambeaux, comme pour bien d’autres avant moi. Ta vie ne tient à qu’un fil, voilà ce qu’on devrait rappeler à chaque loupiot, chaque louveteau, chaque loup. Chacun le sait mais fait semblant de ne pas savoir, chacun tourne le dos à la réalité. Malheureusement, je suis comme tout le monde. C’est donc innocemment que je gambadai vers les Terres Aventureuses….

J’avais déjà rencontré une Aventure, et elle m’avait sauvé des griffes d’un Homme. Mais il ne faut pas se fier à un seul individu et dire que c’est la même chose pour le reste de sa race, disent les aïeuls. Il n’empêche que c’est ainsi que je juge les gens. Quand je vois un/une Aventure, je pense à Echo et je me dis : il/elle doit être sympathique. Si j’ai un problème je pourrais sûrement lui faire confiance. Je vais vers lui et je lui parle. Quand je vois un/une Ciel, je pense à ce que dit King sur eux et je me dis : il/elle doit être gentil mais un peu bizarre. Il faut que je fasse attention. Je ne l’approche pas, mais je ne le fuis pas non plus. Quand je vois un/une Tranquille, je pense à mon frère, mes parents, et je me dis : il/elle me protègera car nous sommes frères. Je vais vers lui et nous jouons, nous discutons… Mais quand je vois un/une Nocturne, je me rappelle Psychose, je me rappelle Xara, et je me dis qu’à ce genre de loup personne ne peut leur faire confiance, qu’ils aient de la pitié ou non.

Tandis que je montai la montagne, je vis de haut ce que je ne voyais pas de bas. Le territoire des Aventures me parut immense, et je me penchai pour mieux contempler ce spectacle. Perdant un peu l’équilibre, je me rattrapai de justesse à un énorme rocher. Tremblante de frayeur, je pensai qu’il y avait eu plus de peur que de mal… Il n’empêche que je fis plus attention et marchai avec précaution sur les graviers. Ces derniers me faisaient mal aux coussinets et je grimaçai. En haut, le sommet enneigé me nargua de son air prétentieux. Une brise d’air frais et pur me chatouilla le visage. Continuant de monter lentement, je m’arrêtai soudainement, le cœur battant à tout rompre. En parlant de ces satanés Nocturnes, en voilà un bel exemplaire….

En effet, un loup noir se secouait à quelques mètres plus loin, jetant par-dessus bord une fine pellicule de neige qui s’était accrochée à son pelage. Serrant les dents, je me tapis sur le sol glacé. Ma fourrure couverte de neige, j’étais quasiment invisible. Je ne savais pas qui était le loup noir, mais j’avais le sinistre pressentiment que c’était un sanguinaire, comme beaucoup de Nocturnes. Xara devait être une exception, ou plutôt une Nocturne trop habituée aux louveteaux. J’aurais été une jeune louve de 2 ans, elle m’aurait abandonnée aux griffes vengeresses de Psychose… M’enfin bref. L’important, c’était de me sortir de là…

*Loupiotte à deux heures*

Deamon tourna légèrement la tête, regardant droit devant lui. Il regardait sans regarder. Mais il sentait bien la présence de quelqu'un d'autre, une.. tranquille? Aller savoir pourquoi, le loup éclata de rire. Un rire amusé, telle n'importe quel loup à qui on venait de raconter une blague.

"Tiens, et moi qui croyait que tu avais pris le parti de Xara."

Le loup noir sauta en direction de la loupiote tranquille qu'il n'avait pas encore bien repérer. Et ce seulement parce qu'il n'en avait pas envie. Mais en regardant bien, il vu une petite bosse couverte de neige. Le loup se coucha à hauteur de la loupiote.

"Bouh."

Il sourit amicalement, tout en remuant sa queue de gauche à droite, balaillant ainsi la fine couche de neige du sol. Son regard était le même que celui d'un louveteau qui venait de trouver un camarade de jeu.

"Pourquoi te caches-tu? Je ne te mangerais pas loupiote."

Le loup noir éclata de rire, mais pas de ce rire à en glacer n'importe quelles entrailles. Non, ce n'était pas ce rire détesté qui résonnait dans mes oreilles. C’était un autre rire, un joli petit rire amusé et gentil, celui de la jeunesse, celui de l’innocence, de la bonté et de l’insouciance. Ce rire, tout loupiot le connaît, c’est le sien et aussi celui des autres, ou plutôt de ceux qui sont ses frères. Cette constatation assez positive, au lieu de me rassurer, me fit plus méfiante que jamais. Les griffes ancrées dans le sol, je ne bougeai pas d’un poil.

"Tiens, et moi qui croyait que tu avais pris le parti de Xara."

Que voulait-il dire par-là ? Connaissait-il Xara, cet infâme loup immonde –oulà répétition dangereuse- ? Comment ça j’avais pris le parti de Xara ? Ou parlait-il à lui-même ? Je n’en savais rien. Cette mystérieuse parole accrut ma peur, pensant qu’il était fou. Non seulement je le pensais, mais j’en étais quasiment sûre. Quand on parle à soi-même, on ne parle pas à voix haute… J’espérai qu’il ne m’avait pas repérée. L’espoir, quelle chose inutile. Pour les enfants, l’espoir n’existe pas. Il y a tellement de notions abstraites qui ne font pas parties de mon monde. Je ne voudrais pas qu’elles en fassent partie un jour, mais c’est ce qui arrivera. Je grandirai et ce sera horrible. J’aime grandir et c’est ma grande ambition, mais je n’aime pas les changements. J’aime les nouvelles rencontres, mais j’ai peur des inconnus. Autant de contradictions qui font de moi un loup, ou plutôt une louve. Un loup est plein de contradictions… Serait-il un sanguinaire fou mais aimant comme Xara ? J’allais bientôt avoir le verdict…

Le loup noir s’approcha, sautillant comme un gamin. Je sentis son regard peser sur moi. Pourquoi fallait-il que je sente aussi fort l’odeur de ma meute ? C’est bien pratique mais c’est aussi terriblement embêtant, ces histoires de meutes, quand on essaie en vain de se cacher de certains regards imprudents. J’entendis le bruit des pas dans la neige, déchirant le silence des hauteurs, ce silence béni qui détend les muscles et qui rassure autant qu’il effraie. En l’occurrence, c’était plus un silence de mort qu’autre chose. Crispée sur le sol argenté, les muscles tendus à bout en faisant atrocement mal, le souffle coupé, à moitié asphyxiée j’attendis qu’il passe son chemin. Manque de bol, il se coucha délicatement auprès de moi. Mon rythme cardiaque s’accélérant, me battant comme un tambour dans la tête à en réveiller un sourd, on m’aurait crue en transe. Je n’entendais plus que les battements infernaux de mon cœur quand…

"Bouh."

Je sursautai, complètement surprise en flagrant délit. Pour le coup, c’était grillé sur-le-champ ma fausse cachette. Je risquai de ne pas pouvoir sortir de là, si le Nocturne s’avisait de jouer avec moi et de me prendre pour son « jouet », comme disait avec amertume King. Ouvrant mes grands yeux, je vis un grand sourire s’étendre sur ses lèvres. Remuant la queue comme les maudits chiens de l’Homme, il souleva par à-coups la neige. Avec mon frère Kazan, j’avais souvent essayé de lancer le plus de neige en l’air possible en battant uniquement de la queue. Ce mouvement habituel me calma instantanément, me faisant presque oublier que j’avais devant moi un Nocturne et non pas un ami. Il me regarda d’un air qui me rappela immédiatement les belles journées, les rencontres amicales et les jeux de louveteaux.

"Pourquoi te caches-tu? Je ne te mangerais pas loupiote."

Je ne savais plus pourquoi je me cachais. Amnésique va ! Tout ce que je savais, c’est que ce loup m’embrouillait. Il était Nocturne et parlait à la manière des loupiots, il devait être sanguinaire et jouait aux gentils papas. Je ne comprenais plus rien à rien, ma logique des meutes et des caractères s’effondrait. Jamais je n’avais vu de caractère à double-face ou de loup embobinateur. Perdue, je répondis d’une voix innocente :

« J’aime me cacher, c’est drôle, c’est pratique et ce n’est pas dangereux. Mais qui es-tu ? »

*Arrête, ce n'est qu'un loupiote, arrête ça tout de suite! Arrête de penser au meilleur moyen de la tuer, te la tétaniser de peur. Bon sang, ce n'est qu'une boule de poil sans défense! Si tu veux la tuer, fait le vite, je t'en prie, ne la massacre pas..*

*Fiche moi la paix.*

La loupiote avait l'air surprise, étonné. Elle n'avait pas l'air de comprendre ce qui se passait devant elle. Elle ne comprenait pas le loup. C'était si facile de lire ce que cette petite pensait. Le lire dans son regard, sa manière d'agir.

"Oh que si c'est dangereux! Imagine que je ne t'aurais pas vu et que je me serais couché sur toi, tu serais morte étouffer! Et je m'en voudrais tellement après que je me jetterais de la montagne.. Tuer une loupiote quoi... La fin du monde!"

Son ton était tellement honnête, tellement franc, tellement doux et gentil. Ou était Deamon? Pas loin, mais alors pas loin du tout. Le loup déposa sa tête sur ses pattes et ferma les yeux, prenant une expression presque triste!

"Si je te dis que je suis nocturne, tu partiras en courant ou t'imaginera le spires atrocités à mon égard. Si je te dis mon nom, tu t'imagineras un Démon. Mais les louveteaux c'est sacrée.. Et toi?"

La voix du mâle noir était triste, à nouveau honnête. Certes, il leva soudainement la tête et touche le museau de la petite avec le sien. Il ne faisait pas exactement chaud ici en haut, l'air était pur, certes on pouvait facilement avoir le sentiment de ne pas en avoir assez. Le loup regarda la loupiote de son regard orangés.

"J'aime les loupiots ♥"

Il poussa doucement la petite de son museau, comme pour jouer.

"Oh que si c'est dangereux! Imagine que je ne t'aurais pas vu et que je me serais couché sur toi, tu serais morte étouffer! Et je m'en voudrais tellement après que je me jetterais de la montagne.. Tuer une loupiote quoi... La fin du monde!"

J’imaginai la scène, cet énoorme loup plus grand que tous les loups, même King, noir comme la nuit sans étoiles, se couchant dans un soupir sur moi, petite boule de neige… Je sentis presque mes poumons manquer d’air, mon sang réclamer sa part d’oxygène, mon cœur envoyer de plus en plus de sang, sans en recevoir, mes alvéoles pulmonaires craquer, à bout… Je me voyais déjà haletante, comme avec Psychose, Psychose, le dominant Nocturne, le plus dangereux loup existant sur terre, celui qui avait failli me tuer, il n’y avait pas si longtemps… Je n’étais qu’au début de mon existence et elle était déjà semée d’embûches, entre Psychose, l’Homme, et ce loup bizarre…

Etait-il ironique en disant qu’il s’en voudrait de m’avoir tuée ? Cela voulait-il dire qu’il savait ce qu’il allait ce passer, qu’il voulait me tuer ? Ou qu’il ne voulait surtout pas me faire de mal, et qu’il ne toucherait jamais à un louveteau ? « La fin du monde », n’était-ce pas assez ironique pour que je m’en rende compte ? Pourtant, ce gentil ton tellement sincère n’était-il pas doux ? Et si je me faisais uniquement des illusions et que je devenais paranoïaque ? Tout cela se bousculait dans ma tête et je n’arrivais pas à trier mes émotions. C’était trop, j’allais craquer, je ne comprenais plus rien, j’avais besoin de quelqu’un de confiance à mes côtés à qui je puisse confier mes craintes, quelqu’un qui m’aiderait à me sortir de cet enfer. Un mal de tête horrible me lancinait le crâne…

Le loup noir déposa sa tête délicatement sur ses grosses pattes, fermant les yeux. Il se décida à répondre à ma question après un bref silence d’un ton mélancolique et toujours honnête :

"Si je te dis que je suis nocturne, tu partiras en courant ou t'imaginera le spires atrocités à mon égard. Si je te dis mon nom, tu t'imagineras un Démon. Mais les louveteaux c'est sacrée.. Et toi?"

C’était bien un Nocturne, mais il ne voulait pas me dire son nom. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais j’estimai que les loups inconnus ne voulant pas dire leur nom étaient dangereux. Et si son nom était si effrayant, c’était qu’il avait eu des parents horribles, non ? Et les parents reflètent sur leurs enfants. Qu’il soit gentil ou méchant, ce Nocturne devait obligatoirement avoir une part d’obscurité en lui. Et heureusement que les loupiots étaient sacrés pour lui. Enfin de quelle façon ? Hein, je vous le demande ? C’est après avoir conclu sur cela que je respirai amplement. Surtout ne pas paniquer. Suuurtout pas.[/b]

Le loup leva la tête brusquement et me toucha le museau avec le sien. Son regard orangé rencontra le mien, brûlant d’une fièvre inconnue que je pressentis mauvaise. Plongeant dans ses yeux, je crus descendre aux enfers, tellement ce « contact » était dur, brûlant mais glacial. Je me mordis la langue pour ne pas crier ou pleurer. Rester calme… Le loup me poussa du museau, d’un geste qui me calma aussitôt. Il déclara d’un air convaincu que je crus à mes risques et périls :

"J'aime les loupiots ♥"

Me levant en remuant de la queue, je me balançai d’avant en arrière. Encore hésitante, je ne savais pas –ou plus ?- ou était le danger et ou il n’y était pas. Renonçant à toute prudence et m’abandonnant aux jeux de l’enfance, je continua de me balancer avant de bondir avec un cri d’allégresse. Je sautai sur le loup noir à la façon des loupiots inexpérimentés, pour jouer. Ce faisant, je pensai à Kazan, mon frère si joueur et pourtant mélancolique. Je compris soudainement pourquoi le loup m’avait convaincu de sa bonté : mon frère lui ressemblait dans ses accès de tristesse, comme souvent...

Si ce n'aurait pas été Deamon, il aurait décrit la loupiote de mignonne. Adorable même. Une petite chose pleine de vie qui était si gentille... Imbécile. Cette petite était aussi idiote que suicidaire. N'importe qui aurait pressenti le danger, n'importe qui. À moins qu'il était si convainquant? Lui, le 'fou'? La loupiote commençait alors à se balancer d'avant en arrière, un tic probablement? Jadis, Kyle avait la mauvaise habitude de mordre les branches. Jadis, Kyle devenu Deamon avait pris habitude de mordre de la chair, que ce soit celle d'un congénère ou la sienne. Jadis, quand il n'était qu'un loupiot, il était déjà trop 'sanguinaire'. Jadis, il connaissait des limites qui de nos jours n'étaient plus. *S'il te plaît non, pour une fois dans ta vie, joue le jeu du gentil jusqu'à la fin, joue le jeu du gentil loup qui ne ferait pas de mal à une loupiote, si...* La loupiote bondit sur le loup noir, sans pour autant dire son nom qu'il lui avait demandé auparavant. L'innocente petite n'avait aucune idée du danger. Jadis, il y a fort longtemps, à l'âge de la tranquille, Deamon connaissait mieux que quiconque le danger. Savoir reconnaitre le vrai du faux n'est pas donné à tout le monde. *Joue le jeu du gentil, je t'en prie, joue le jeu du gentil.. Non!* La voix n'avait plus rien à dire, c'était clair et net. Un sourire narquois, sadique et démoniaque apparu sur les babine du loup noir. D'un geste brusque, il attrapa la patte arrière droite de la petite entre ses crocs et referma ses mâchoires meurtrières. Il se leva d'un bon et leva haut la tête, pour que la petite n'ai plus une patte qui touche le sol. Il s'avança alors près du 'vide', arrivant à articuler quelque chose qu'elle comprendrait surement..

"On joue ou tu préfère le vide?"

Comme s'il allait attendre une réponse. Le loup la balança alors vers le côté, vers la terre ferme. Il la rattrapa cependant directement, plantant ses crocs dans le dos de la loupiote. Il sentait déjà le sang coulé, ce qui l'amusa encore plus. Il secoua alors la loupiote comme s'il essayait de déchiqueter une proie, violemment de gauche à droite. Cela rendrait les blessures plus graves, la torture plus longue. La puissance exercée sur ses mâchoires, pour être sur qu'elle ne s'en vole pas, et littéralement. La loupiote devait avoir dans les 5-6 mois, et pourtant le loup la levait comme si elle n'était qu'une plume. Il s'arrêta alors et ouvrit lentement la mâchoires, la loupiote tombant lentement par terre. À peine avait-elle touché le sol qu'il avait déjà déposé sa grosse patte sur elle, pour être sur qu'elle ne parte pas. Il regarda alors devant lui, grognant légèrement. Il y avait quelqu'un qui osait le déranger et cette personne pourrait bien le regretter. [/color]

Lorsque la jeune louve blanche marchait, elle sentit une odeur, celle de Deamon. Puis elle entendit "On joue ou tu préfère le vide ?" . Elia se diriga vers l'odeur du mâle. Le loup ne torturais pas une simple bête, mais une loupiote d'environ 6 mois. Deamon tenait la petite louve en gueule, la balençant de gauche à droite. Le sang tachait la le pelage blanc de la loupiote.

"Tu aurais dû te méfier, tu aurais dû..."

La louve blanche ne supportait pas de voir cette jeune louve se faire torturer ainsi.

"Tu ne peux pas jouer avec un loup de ta taille espèce de monstre !!"

Elia cria ses paroles avec une telle rage ! Un monstre, voilà ce qu'était Deamon.

[Deamon la description de Kishi fait un peu steak-haché ambulant mais bon xD C'est à moi de répondre ? EDIT : Tadam, j'ai pas beaucoup apporté de choses au RP mais bon ^^"]

Un sourire sadique, horrible, s’étala sur les lèvres du « Démon ». En plein saut, j’eus la certitude de m’être gravement trompée. Ce loup m’avait roulée dans la farine comme on enroule le lierre sur les arbres. Le cœur glacé par la terreur, je vis au ralenti mon corps tomber sur l’adulte. Je me sentis brusquement être emmenée vers le sol, et une douleur lancinante me déchira, pour être précis, la patte arrière droite. Assez intelligente pour comprendre que ce fou furieux me l’avait attrapée, je me débattis contre cette force qui m’emmenait vers le bas, en vain. Pourtant, je me retrouvai entre ciel et terre, dans ses crocs, sans pouvoir m’enfuir, tout comme l’avait déjà fait Psychose. Ah, çà, je l’avais trouvé, son rival ! J’en connaissais deux, à présent, qui n’ont plus de cœur !

Le loup noir avançait inexorablement vers le néant. Voyant cette fois-ci à quel point un joli paysage peut se transformer en horrible cauchemar, je sentis un vent me secouer la fourrure, passant une fois par le revers, passant une fois dans le bon sens, tout une mise en scène, qui selon moi, avait été faite pour me faire peur. Grimaçant, je n’émettais aucun son : je ne voulais pas offrir ce plaisir au Nocturne que de me voir souffrir et gémir. Raide comme la pierre, j’attendis… Ce dernier réussit sans me faire tomber à articuler, d’une voix beaucoup plus sèche, beaucoup différente, mais aussi beaucoup plus saisissante et naturelle :

"On joue ou tu préfère le vide?"

Le ton ironique, la façon dont il s’amusait avec moi me hérissa le poil. C’était donc cela, hein, ce qu’il appelait « jouer » ? Manifestement oui. Alors le vide était la solution rapide et le « on joue » la torture longue du même genre que Psychose ? Et ici, le « jouet », c’était donc moi ? Je grognai de fureur, laissant échapper malgré moi mes émotions. Ah, si j’avais pu, je lui aurais enfoncé mes griffes à travers le corps ! Si seulement j’avais tout de suite compris… Mais il faut faire des erreurs pour apprendre, hein qu’ils disent ?!

Le loup n’attendit pas la réponse et me balança sur le côté, faisant entendre un bruit de craquement infâme. Me doutant que cela venait de mes côtes, je serrai les dents, prête à endurer pire que ce que m’avait fait subir Psychose ; mon ambition serait de résister à ces multiples attaques. J’y arriverais, je réussirais à m’évader de ce traquenard, j’en étais persuadée. Comment, je ne savais pas encore. Avant que j’ai pu essayer de me mettre debout, le loup noir me rattrapa in extremis et planta ses crocs gigantesques dans mon dos. Me tournant désespérément en tous sens, je ne fis qu’enfoncer encore ces dérangeantes épines, faisant couler le sang rouge. Exaspéré par ma défense, il me secoua en tous sens. J’abandonnai ces mouvements inutiles pour me laisser balancer, comme par le vent. La brise me rafraîchissait le visage, me faisant oublier mes souffrances. Si seulement King n’était pas loin !

Le monstre me lâcha sans rien montrer de nouveau sur le sol. Prenant aussitôt mon élan je commençais déjà à trottiner quand une patte plus sombre que ma tache de naissance m’arrêta. Le loup mettait tout son poids sur moi, pour être sûr que je ne m’enfuie pas. Depuis mon poste d’observation, je le vis tourner la tête, une fois à droite, une fois à gauche, grognant sourdement. Perplexe, je ne compris pas tout de suite son changement d’attitude. Ce n’est qu’après avoir senti l’odeur d’une louve Aventure que mon cœur fit un bond dans ma poitrine. *Faites que ce soit Echo !*

Je ne voyais pas la louve, mais je l’entendis clairement. Ce n’était pas Echo. Mais c’était quelqu’un de confiance, j’en étais sûre…

"Tu ne peux pas jouer avec un loup de ta taille espèce de monstre !!" hurla-t-elle avec rage.

Ben non. Il ne pouvait pas cet imbécile, fallait le comprendre, lui et les gars de son espèce n’étaient pas assez intelligents… Je me tortilla pour échapper à la force du Nocturne, profitant de la diversion…

Elia était donc l'inconsciente qui osait le déranger. Ha! Le loup failli rire en entendant la phrase de la jeune louve. Trop concentré sur ses propres pensées, en particulier sur la voix, il ne fit plus trop attention à la petiote. Il n'aimait pas jouer avec des jouets qui ne tenaient pas longtemps le coup..

"Si je devrais faire cela, je devrais m'attaquer à ceux de ma meute."

L'arrogance du loup ne connaissait aucune limite. Deamon sentit la petite gesticuler dans tous les sens pour se libérer de son emprises. Le loup eu un léger ricanement, leva la patte et donne un coup de tête à la petite. Il s'assit alors tranquillement, son regard en disait bien long sur ses intentions. Oui, aucune de ces deux jeunes louves ne partiraient d'ici. Et quand on a une petite idée de ce qui pouvait se passer dans la tête du mâle..

"T'attendais-tu peut-être à quelque chose d'autre, chère Elia? La fois ou je t'ai un peu bousculé n'était rien en comparaison de ce que je peux faire, absolument rien. Te proposes-tu vraiment comme jouet à la place de cette petite?"

Son sourire en devint démoniaque, laissant apparaître des crocs quelque peu tacheté de sang, celui de la loupiote.

"Si je devrai faire cela, je devrais m'attaquer à ceux de ma meute."

"T'attendais-tu peut-être à quelque chose d'autre, chère Elia ? La fois ou je t'ai un peu bousculé n'était rien en comparaison de ce que je peux faire, absolument rien. Te proposes-tu vraiment comme jouet à la place de cette petite ?"

"Je suis bien au courant que ce n'était rien."

"A ta place, j'aurai honte de m'attaquer à une loupiote ! Vas-y, ne te gène pas, change de jouer et prend moi à la place."

Deamon soupira, lasse. Que croyait-elle donc, cette petite louve aventureuse? Si elle tombait sur un des nocturnes plus sérieux que Deamon, elle ne fera pas long feu. Et il faut dire que l'idée de voir cette petite insolente se retrouver en face d'un ou d'une nocturne qui ne joue pas à un jeu, qui est sérieux.. Ô, voir le visage rempli de peur de cette gamine serait tellement amusante. Pourquoi ne le faisait-il pas lui? Lui montré qu'elle est loin d'être ce qu'elle essaye de montrer. Oui, ne lui avait-elle pas un jour dit qu'elle était sur de ne pas mourir par les biais de crocs nocturnes? Un sourire narquois apparu sur les babines du loup. Un sourire cruel qui pouvait faire comprendre aux plus jeunes et au plus vieux qu'il avait une chose en tête, une chose qui ne présageait rien de bon.

"Elia, sauveteuse des petites tranquilles en danger. Mais combien comptes-tu en sauvé?"

Son ton était moqueur, arrogant. Il entrouvra quelque peu les mâchoires, laissant apparaître ses crocs luisant et meurtrier, couvert d'un peu de sang de la petite. Honte de s'attaquer à cette loupiote? Non, il ne l'attaquait pas, il jouait. Grande nuance.

"Tu n'es pas à ma place et ne me compare pas à une faible gamine de ton genre. Aventureuse."

Le loup lui faisait ainsi bien comprendre que sa meute, il ne la portait pas exactement dans son coeur. Pas du tout. Avec un air légèrement hautain, il regarda la loupiote, ensuite Elia. Le regard de cette dernière était rempli de rage, avait-elle peut-être l'intention de lui sauter à la gorge? N'étais-ce pas dangereux de se battre contre un mâle, qui faisait deux fois son âge et qui était bien plus 'robuste' qu'elle? Surtout près d'un vide sans fond, ô merveilleuse montagne.

"Je ne m'attaquerais plus à cette loupiote, à une condition. Es-tu prête à tout risquer pour que cette loupiote reste quelque peu en vie?"

"Elia, sauveteuse des petites tranquilles en danger. Mais combien comptes-tu en sauvé ?" dit Deamon avec un ton moqueur. La louve soupira et ne répondit pas au loup. Le loup reprit et dit "Tu n'es pas à ma place et ne me compare pas à une faible gamine de ton genre. Aventureuse." Avec un air légèrement hautain, il regarda la jeune loupiote puis la louve blanche. Le loup noir dit une autre phrase : "Je ne m'attaquerais plus à cette loupiote, à une condition. Es-tu prête à tout risquer pour que cette loupiote reste quelque peu en vie ?".

"Parfaitement."

La louve s'arrêta puis reprit :

"Je suis sûr qu'elle vaut bien plus que moi."

Puis, elle s'éloigna du vide et s'arrêta, toujours prête à bondir sur Deamon.

[Pas terrible la réponse...]

-Deamon...

EDIT KUROE :: Je supprime les messages de flood de Kichi et Elia puis celui de Deamon lorsqu'il aura été lu :D

Tandis que les grands -et surtout vieux et bêtes- discutaient, je continuais ma tentative de fuite désespérée. Mes omoplates dansaient la sarabande en essayant de se dégager de l'emprise du loup noir au regard de flamme. Si cette louve Aventure était venue à mon secours à ses risques et périls, mieux valait en profiter au lieu de ne rien faire. Mais en vain. En effet, pas bête la guêpe, le Nocturne m'avait senti me trémousser et m'avait à moitié assomée avec sa patte avant libre.

Renonçant à m'enfuir tout de suite, j'écoutai plus attentivement le discours qui faisait navette entre les deux loups *hum*. Décidée à vaincre, à sauver une vie, à bondir et à gagner la bataille, la louve. Décidé à la tuer, à la massacrer, à me massacrer aussi, à détruire, le loup. Je retenais mon souffle : comment alait donc se finir cette longue discussion ? Elle me paraissait durer une éternité. Pire tu meurs aurait dit Kazan.

Le loup noir eut à nouveau ce sourire cruel, ce rictus mauvais que j'avais entre-aperçu il n'y avait pas plus de deux-trois minutes. Mon coeur battait plus vite. Il avait une idée en tête, et pas sympathique. Dangereuse, terriblement dangereuse, aussi rapide que le serpent et aussi cruelle que le lion... Le ton était ironique, à nouveau il jouait avec sa future victime. J'aurais voulu crier pour prévenir Elia, pour lui dire qu'elle devait se méfier. Qu'il allait bientôt faire plus mal encore...

A mon plus grand étonnement, la louve ne broncha pas face à la menace. Cependant, elle s'éloigna avec sagesse du vide. Et heureusement pour elle. Lorsqu'elle répondit avec calme au loup, mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Etait-elle vraiment prête à tout ? N'avait-elle donc pas peur, ne se rendait-elle pas compte de l'étendue de ses actes ?

Au moment ou j'allais ouvrir la bouche, j'entendis le crissement de pas sur la neige. Quelqu'un approchait...la personne que je vis me fit une drôle d'impression. Ce devait être un solitaire. Je n'en avais jamais rencontré auparavant, et cela me fit hérisser les poils. Qui était cet inconnu ? Serait-il d'une grande aide à la louve Aventureuse ? Tout ce que je puis affirmer, c'est qu'il connaissait Deamon. Peut-être un peu trop.

[Messages lu et supprimé x)]

Le loup noir était absent, oubliant presque la présence des deux louves. Ou du moins, des deux demi-portions comme le rectifia bien vite la voix. Peut-être devrait-il resté attentif, mais aux yeux du mâle, ces deux-là n'avaient aucune importance, comparer à la voix. La voix qu'il connaissait si bien, la voix qu'il aimait tant et qu'il détestait plus que tout au monde. Sa douce mélodie raisonnait dans sa tête comme une sorte de calmant. Oui, il en devenait littéralement plus calme. Si l'aura autour de lui était véritablement visible, cet aura changerait de noir au bleu. Bleu, une couleur douce et mystérieuse, une couleur assez amicale. Cette chère voix qui arrivait à l'empêcher à faire du mal, et qui pourtant l'encourageait à en faire. Savait-elle donc ce qu'elle voulait? Un bruit se fit entendre et lentement, le loup reprit conscience de son entourage. Il regarda d'où venait le bruit. Et ce pour voir Orion apparaître.

Bien qu'étant un 'vieux' loup, on pouvait bien voir qu'il ne s'agissait pas d'un malheureux petit vieux qui se plaindrait de douleurs due à la vieillesse. On pouvait bien voir, -a condition de vouloir le voir-, que c'était un loup avec de l'expérience. Orion prononça le nom du mâle noir, qui ne réagit d'abord pas. Ce loup ne faisait-il pas, et ce malgré le fait qu'il était un 'vieux à respecter', un des nombreux idiots croyant le mâle noir fou ou autre? Qu'était la folie? Qu'était être sain d'esprit? Honnêtement.. Et si c'était eux, les fous, pour avoir pris ceux qu'ils ne comprennaient pas pour des âmes prises de folie? Â, le loup se moqua intérieurement de tous. Il se moquait bien de tout et de tout le monde, enfin, presque tout le monde. Si cela ne serait pas le cas, il ne serait plus Deamon n'est-ce pas? Il serait à nouveau Kyle, non? Lui, fou? Ha!

"Orion."

Un silence glacial venait d'un coup régner dans l'esprit du loup noir. Il baissa légèrement la tête, en signe de respect envers le 'vieux'. Bien que le traité de vieux était comme traité Psy' de vieux.. Et cela coûta une remarque envers la voix. La voix qui l'avait à nouveau quitté. Si seulement elle lui dirait ce qu'il devrait faire pour qu'elle reste. Le loup n'avait qu'à faire de la solitude, même devenir 'gentil', peu importe! Tant que cette chère voix était là, et bien qu'il l'haîssait au plus haut point, rien ne serait de trop. Une lueur amusée apparu dans les pupilles orange du loup noir. Une lueur amusées, certes glaciale. Il regarda Elia et un sourire narquois apparu.

"Quand tu auras perdu tes dents de loupiote, on en rediscutera en jouent."

Orion ne bougea pas de là ou il était, se contentant de regarder, d'observer. Que le Nocturne s'en prenne à l'Aventure, le solitaire n'en avait rien à faire, qu'il s'en prenne à la Loupiote Orion ne laisserait pas faire. Ce serait comme salir l'honneur d'une meute. Qui est assez lâche et faible pour s'en prendre au louveteaux ? Les fauves, les idiots, les faiblards, les incapables, les moins que rien, pas les Nocturnes en tout cas. Le vieux loup faisait d'un certain point de vue, parti de cette famille et il ne laisserait pas un de ses jeunes laisser croire aux autres que les Nocturnes sont des faiblards, des idiots assez bêtes pour s'en prendre aux petits. Mais combien de fois viens-je de le répéter cela ? Il faut que je m'arrête, faisons plutôt avancer l'Histoire. Le Solitaire grogna, en direction de tous. Ses yeux de meurtrier refirent surface, des yeux de fous, des yeux à faire cauchemarder les petits enfants.

-Loupiote ! Que fais-tu sur un territoire autre que le tien ? Et toi Mademoiselle l'Aventure, crois-tu avoir une chance contre un Nocturne ?

Pour confirmer ses dires, le Solitaire sauta sur l'Aventure, les faisant glisser tous deux, dangereusement vers le bord, l'Aventure immobilisé par les membres musclés de Orion, les postérieurs du Solitaire stoppèrent leur glissade à temps pour que la louve n'ait que la tête dans le vide.

-Vois-tu ?

"Si je te dis que je suis sûr que Deamon ne me tuera jamais, tu vas sans doute te moquer de moi ou me croire trop naïve, ce que je pense être." dit Elia d'une vois neutre.

[Excusez-moi pour cette réponse toute pourris. C'est un passage éclair et je n'ai pas beaucoup d'inspi' ces temps-ci.]

[Laëra, c'est à toi de rep x)]

[Comment qu'on fait puisque Elia n'est plus là ? x)]

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